Le président zimbabwéen Robert Mugabe a souligné dimanche le contrôle des ressources minérales du pays par les zimbabwéens noirs, lors de son dernier rassemblement tenu à trois jours des élections générales.
S'adressant à des milliers de supporteurs dans un stade de Harare, il a promis de faire en sorte que les Zimbabwéens indigènes prennent le contrôle des ressources, bien qu'ils aient besoin de compagnies étrangères comme partenaires.
"Les ressources minérales sont les notes et sont plus significatives que les capitaux qu'ils (étrangers) apportent", a indiqué M. Mugabe, "l'argent fait partie des instruments mis en place pour leur permettre d'exploiter nos ressources. Mais les produits restent nos produits".
Pays riche en réserves de diamant, or, chrome et paltine, le Zimbabwe se remet d'une stagnation économique de 10 ans. Depuis 2007, le gouvernement a imposé "l'indigénisation" qui oblige les entreprises étrangères, en particulier celles du secteur minier, à céder 51% des actions à leurs partenaires locaux.
Au moins 871 entreprises étrangères, près de la moitié étant impliquées dans l'exploitation minière, ont été ciblées par le gouvernement zimbabwéen pour qu'elles respectent la loi d'indigénisation.
Plus tôt ce mois, M. Mugabe a déclaré que la politique de son parti Zanu-PF est de permettre aux entités autochtones de détenir cent pour cent des actions, notamment celles des entreprises stratégiques.
"Nous voulons maintenant que les compagnies soient composées de nos propres gens pour que nous n'avions pas à nous quereller avec le monde extérieur tout le temps", a déclaré dimanche le président de 89 ans. "Notre propre peuple est suffisament instruit pour former des compagnies et entreprendre les travaux d'exploitation minière".