Le déploiement d'une force d'élite dans les régions de la Côte d'Ivoire afin de lutter contre les bandes armées qui y opèrent de façon récurrente a débuté de manière effective, a appris Xinhua jeudi de source sécuritaire.
Selon des autorités sécuritaires, la ville de Yamoussoukro (centre) , capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire, a été choisie pour abriter la première étape du déploiement qui devrait se poursuivre dans le reste du territoire.
A en croire le coordonateur du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) le commissaire divisionnaire de police Youssouf Kouyaté, cette unité spéciale est prête à intervenir pour pacifier les zones qui sont la cible des individus armés appelés "coupeurs de route".
"Les autorités hiérarchiques ont souhaité que nous nous déployions à l'intérieur du pays dans un avenir très proche pour nous attaquer à ce fléau", a précisé le commissaire Kouyaté.
L'officier s'est par ailleurs réjoui de ce que par l'action de cette force d'élite, l'on est parvenu à une réduction du grand banditisme et une suppression des barrages sauvages à Abidjan.
"La criminalité est passée du double au simple aujourd'hui. Nous sommes à une moyenne de deux braquages de véhicules par jour à Abidjan contre sept, 15 voir 20 par jour par le passé", a-t-il indiqué.
La Côte d'Ivoire sort de manière progressive d'une crise post- électorale aiguë qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au moins 3 000 morts.
La crise a accentué la circulation et la prolifération illicite d'armes qui ont occasionné l'insécurité dans plusieurs régions dont notamment le nord, l'ouest, le centre et le sud du pays.
Les individus puissamment armés communément appelés "coupeurs de route" tendent des embuscades sur des routes et les attaques perpétrées par ceux-ci ont déjà fait plusieurs morts.
Plusieurs convois officiels ont même été attaqués par des inconnus lourdement armés, faisant un mort parmi les gendarmes qui assuraient l'une des escortes.
Face aux actions récurrentes de ces bandes armées, les autorités ont tiré la sonnette d'alarme et tentent de prendre des mesures vigoureuses.