Devenu principal poids politique de l'opposition, le "Front national de salut " a annoncé mardi le démarrage d'une campagne baptisée "Erhal" (Dégage) à partir de mercredi qui vise les gouverneurs et délégués de chaque province outre tout responsables nommé par la coalition tripartite au pouvoir conduite par les islamistes du mouvement Ennahdha.
Dans un communiqué publié mardi à l'occasion de la fête de la Femme tunisienne, le "Front national de salut" a également annoncé l'entame de pourparlers pour former une instance supérieure et un "gouvernement de salut" qui sera dirigé par une personnalité nationale indépendante et composé de 15 membres.
Selon la même source, les membres de ce gouvernement seront dévoilés "en temps opportun". D'un autre côté, le 24 août 2013 sera la date du démarrage de la "semaine du départ" que le "Front national de salut" a déjà commencé les préparatifs.
Composé en majorité par des poids politiques de l'opposition l' Union pour la Tunisie (coalition de 5 partis du centre-droit) et du Front populaire (alliance de gauche) appuyés par la société civile laïque, le "Front national de salut" a réitéré son attachement à dissoudre l'actuel gouvernement voire même l' Assemblée constituante en plus de la destitution du président de la République.
Le front accuse le parti islamiste Ennahdha et son gouvernement pour '"empoisonnement" du climat politique du pays. Il organisait depuis une vingtaine de jours le sit-in "Errahil" (Départ) installé face à l'Assemblée constituante.