La situation à Béni, au Nord-Kivu, où la société civile a décrétée les journées de mardi et mercredi, "ville morte", n'est pas aussi alarmante qu'on le pense, a déclaré mercredi le porte-parole civile de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), Madnodje Mounoubai, lors d'une conférence de presse.
"Nous continuons à circuler et à travailler normalement. Il y a une vie aujourd'hui dans la ville de Béni. Nous comprenons les attentes et l'impatience de cette population, mais il faut comprendre qu'il y a un besoin d'une bonne planification", a indiqué M. Mounoubai.
M. Mounoubai a salué les échanges qu'ont eu le 17 août à Béni, le commandant des forces de la MONUSCO, le lieutenant général Dos Santos Cruz accompagné du commandant des forces de la MONUSCO, le général James Mwakibolwa, avec les autorités locales et la société civile de Béni.
Pour le porte-parole de la MONUSCO, cette rencontre a permis de faire passer le message. "Je pense que le message est passé et que les autorités et la société civile de Béni ont compris la position de la MONUSCO", a-t-il affirmé, ajoutant que ces discussions ont été très utiles.
Les autorités de Béni, a-t-il ajouté, ont demandé à la population d'éviter la violence.
"Nous n'interdisons à personne d'observer le mot d'ordre de ville morte, mais il ne faudrait pas qu'il y ait une violence contre ceux qui ne veulent pas respecter ce mot d'ordre", avaient- elles souligné.