Face à l'augmentation sans cesse croissante de la masse salariale au Niger (passant de 101 milliards à 195 milliards de FCFA, soit 90%, entre 2011 et 2013), et la mauvaise gestion des ressources humaines de l'administration, le gouvernement projette très prochainement des actions d'inventaire des effectifs et du contrôle physique des fonctionnaires et autres agents de l'Etat.
Il s'agit, selon le premier ministre nigérien, M. Brigi Rafaini, qui donnait cette information au cours d'une rencontre avec les différents responsables en charge de la gestion du personnel administratif, "de connaître l'effectif réel des fonctionnaires et autres agents de l'Etat, ainsi que leurs positions administratives et de relever et corriger toutes les anomalies que recèle le fichier de la Fonction publique".
"Ces actions permettront également d'identifier les structures administratives en situation de sureffectifs et de sous-effectifs en vue d'engager des mesures correctives nécessaires notamment des redéploiements", a-t-il précisé.
En effet, pour le chef du gouvernement nigérien, en dépit de tous les efforts des autorités de la 7ème République en vue d'assurer aux agents de l'Etat des conditions adéquates de travail, singulièrement une rémunération juste et équitable en rapport avec leurs qualifications et leurs fonctions, "on constate la persistance de certaines pratiques néfastes de la part de certains agents assez nombreux de l'Etat, notamment l'absentéisme chronique, et le manque d'engagement personnel...., toutes choses qui annihilent la dynamique globale et l'impulsion positive dont a besoin notre administration".
Il a invité notamment les responsables en charge de la gestion du personnel à relever le défi majeur au niveau de la gouvernance administrative qu'est la réussite de l'indispensable mutation d'une administration balbutiante à une administration de développement dynamique et dotée de mécanismes efficaces de contrôle.
"Pour ce faire et en attendant les résultats de l'opération billetage intervenue au mois de juin dernier, des contrôles seront menés au sein de tous les services centraux et déconcentrés des ministères par l'Inspection Générale des Services du ministère de la Fonction, relayées dans cette action par les organes d'inspections et de contrôles et les directions des ressources humaines des départements ministériels et institutions de l'Etat", a-t-il averti.