L'Assemblée nationale de la Guinée-Bissau a rejeté mardi un projet de loi d'amnistie en faveur des auteurs civils et militaires du coup d'Etat du 12 avril 2012, a constaté un journaliste de Xinhua.
Le projet de loi qui avait provoqué une levée de bouclier des organisations de la société civile, a été rejeté par 40 des 72 députés présents.
La Ligue des droits de l'homme de Guinée-Bissau avait demandé aux députés de faire échouer le projet de loi qui, a son avis, prolongerait l'impunité dans le pays.
"La loi d'amnistie en cause ne fera qu'encourager l'impunité en Guinée-Bissau", a déclaré Fodé Mané, porte-parole de la société civile.
Le projet d'amnistie devait concerner outre les militaires, dont le chef d'état-major général des forces armées, le général Antonio Injai, ainsi des dirigeants politiques de 26 partis qui ont soutenu les militaires pendant le coup de force.
Il a été proposé en vue de créer, selon le gouvernement, "un environnement paisible avant les élections générales" prévues en novembre.L'amnistie prévue ne devait pas couvrir les crimes de sang.
L'Assemùblée nationale bissau-guinéenne est dominée par le PAIGC, ancien parti au pouvioir, qui détient 68 des 100 sièges. Le dirigeant de ce parti, Carlos Gomes Junior, ancien Premier ministre et candidat le mieux classé à la dernière présidentielle dont le processus a été interrompu par le coup d'Etat de 2012, vit actuellement en exil au Portugal. Il a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle.