L'actuel président de la République tunisienne Moncef Marzouki vient de regagner une certaine "popularité" qu'il a perdu il y a environ neuf mois (janvier dernier) en récupérant la 2e position sur la liste des lauréats potentiels en cas d'élections présidentielles avec 3,9% des intentions de vote pour septembre 2013, contre 3,5% en août passé.
Il s'agit des résultats de la 21e vague (septembre 2013) du baromètre politique post-révolution lancé depuis janvier 2012 par l'Institut d'études marketing, médias et opinion "3C Etudes" et présenté mardi par son patron Hichem Guerfali lors d'une conférence de presse.
Le sondage a été effectué entre le 28 septembre et le 4 octobre 2013 sur une population mère composée de 1 642 personnes répartis sur tout le pays (plus de 18 ans).
Ancien Chef du gouvernement post-révolution et actuel leader du principal parti de opposant "Nidaa Tounes" (Appel de Tunisie), Béji Caïd Essebsi, trône encore en tête des lauréats aux présidentielles bénéficiant de 15,4% des suffrages contre 15,2% en août.
Le fait saillant de la 21e vague de ce sondage est l'apparition de l'ancien président tunisien déchu Ben Ali sur le Top 5 des candidats aux présidentielles en occupant la 5e position avec 2% des intentions de votes contre 0,9% arrêtés au mois d'août. L'ex-Premier ministre Hamadi Jebali vient à la 4e marche du podium avec 3,2%.
D'après le directeur général de "3C Etudes", en cas d'élections présidentielles la proportion des indécis attendrait 36,4%. Pour ce qui est des élections législatives, M. Guerfali a fait remarquer que 41,3% des Tunisiens s'afficheraient irrésolus à faire un choix parmi les partis politiques en lice.
En cas des législatives, le parti "Nidaa Tounes" recule de 2,5 points tout en préservant son leadership avec 31,4% des voix. En face, son principaux "rival" le parti islamiste Ennahdha (qui dirige la coalition tripartite au pouvoir) a, à son tour, rétrogradé de 0,5 point mais reste dans le rétroviseur en deuxième position avec 30,1%.