Dernière mise à jour à 09h07 le 19/10
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Les Égyptiens ont été convoqués dimanche aux urnes dans le cadre des premières élections législatives depuis la chute du président islamiste Mohammed Morsi en 2013.
Ces élections se dérouleront en deux étapes entre le 17 octobre et le 2 décembre. Les Égyptiens résidant à l'étranger ont commencé à voter samedi.
Plus de 27 millions d'électeurs des 14 provinces sont appelés à déposer leurs bulletins dimanche et lundi lors de la première étape, selon la Haute commission électorale du pays.
Le Parlement égyptien sera composé de 596 députés, dont 448 seront élus en tant que candidats indépendants, 120 seront élus sur la liste du parti gagnant, et 28 autres seront désignés par le président de la République.
L'Égypte est sans Parlement depuis trois ans, lorsque l'Assemblée du peuple précédente a été dissoute en juin 2012.
Kareem al-Senoty, ingénieur en retraite, s'est déclaré contre les candidats confessionnels.
"Il est mon devoir de voter et d'empêcher le succès des islamistes", a-t-il affirmé à Xinhua.
"Nous devons séparer la religion de la politique. Nous sommes dans un pays civil plutôt que religieux", a indiqué al-Senoty, en compagnie de ses deux filles dans un centre de vote d'Alexandrie.
"Les Egyptiens doivent éviter d'être contrôler par quelqu'un ayant une barbe ou quelqu'un qui utilise la religion pour des fins personnelles", a-t-il ajouté.
Le Parlement précédent était contrôlé par les Frères musulmans, groupe actuellement interdit, ainsi que les salafistes.
Le parti salafiste Al-Nour est le seul parti politique islamiste participant aux élections.
Lors des élections législatives de 2011, Al-Nour a gagné un quart de voix et a été devancé seulement par les Frères musulmans.
La Constitution de 2014 interdit les partis fondés sur la religion. Al-Nour dément ses alliliations religieuses.
Réserver 75% des sièges aux individus pourrait rendre la future Assemblée vulnérable vis-à-vis des islamistes et les restes riches du Parti national et démocratique de l'ancien président Hosni Mubarak
"Je donnerai ma voix à n'importe qui, même si je le connais pas très bien, à condition qu'il ou elle n'est pas affilié au régime de l'ancien président Moubarak ou aux Frères musulmans", a affirmé Sanaa Yassin, une femme de 42 ans.
"Nous avons eu deux soulèvement pour éviter les vieux visages qui ont conduit le pays dans la perplexité. Les Egyptiens méritent de meilleurs serveurs", a-t-elle déclaré.
Mahmoud Mokhtar, enseignant de 52 ans, a souligné pour sa part "le devoir de tous les Egyptiens de se montrer et de voter pour la nouvelle législature afin de construire notre pays sur des bases juridiques".
"Je suis venu coter parce que je sens les défis et les dangers qui entourent mon pays. Je souhaite que ma participation aux élections aident l'Egypte", a dit M. Mokhtar.