Dernière mise à jour à 09h34 le 19/11
Le prochain sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), prévu les 4 et 5 décembre à Johannesburg en Afrique du sud, sera un sommet historique et une étape importante dans l'histoire de la solidarité et de la coopération sino-africaine, a estimé l'ambassadeur de Chine au Togo, M. Liu Yuxi, lors d'une conférence de presse mardi dans la représentation diplomatique à Lomé.
Organisé pour la première fois en Afrique, le sommet se tiendra sous le thème "la Chine et l'Afrique avancent ensemble: coopération gagnant-gagnant pour un développement commun" et marque le 15ème anniversaire du Forum.
Selon le diplomate chinois, le sommet a pour but de promouvoir la prospérité et le développement de la Chine et de l'Afrique, d'aider l'Afrique à réaliser son rêve d'industrialisation et d'intégration économique.
"La Chine prendra pleinement en considération les besoins de développement de l'Afrique et les aspirations de tous les pays africains. Nous sommes convaincus que celui-ci sera un sommet historique et une étape importante dans l'histoire de la solidarité et de la coopération sino-africaine", a-t-il dit.
Le forum constitue, a-t-il expliqué, une nouvelle plateforme de coopération et un mécanisme de dialogue et de concertation collective entre les pays africains et la Chine qui préconise l'établissement d'un partenariat du nouveau type sur un pied d'égalité et gagnant-gagnant.
A l'occasion de ce sommet, les dirigeants et les hauts fonctionnaires chinois et africains passeront en revue "les fruits concrets du développement des relations de coopération sino-africaines depuis 15 ans, planifier le futur plan du développement de cette coopération d'amitié et gagnant-gagnant dans un contexte et une situation toute nouvelle", a-t-il ajouté.
M. Liu a saisi l'opportunité pour rappeler que la Chine est devenue la deuxième plus grande économie, le plus grand pays commercial doté des plus grandes réserves commerciales et le troisième plus grand investisseur du monde.
Les volumes commerciaux entre la Chine et l'Afrique sont passés, a-t-il dit, de 10 milliards de dollars en 2000 à 220 milliards de dollars en 2014, alors que les investissements chinois en Afrique sont passés de 500 millions de dollars à 30 milliards de dollars au cours de la même période.
Selon M. Liu, l'Afrique a besoin de développer son secteur d'infrastructures et manufacturier, d'accroître ses opportunités d'emploi mais aussi de renforcer la valeur ajoutée de ses produits, tandis que la Chine a un fort excédent de capacités de production de grande qualité, et elle a besoin de se tourner vers l'Afrique.
"Les deux parties peuvent donc parvenir à une situation gagnant-gagnante", a-t-il déduit.
Il s'est félicité que la Chine et l'Afrique, qui ont respectivement lancé en 2015 leurs plans quinquennal et décennal visant à guider le développement socio-économique à long terme, pourraient assister à un raffermissement de leur communauté d'intérêt en se fondant sur les principes d'avantage réciproque et de coopération gagnant-gagnant.
Selon M. Liu, la Chine et l'Afrique font face aux mêmes objectifs de développement notamment la promotion de l'industrialisation, la modernisation et l'urbanisation des pays afin de garantir le bien-être des populations.
"La confiance mutuelle entre la Chine et l'Afrique est solide et ne cesse de se consolider, car nous avons subi presque les même mésaventures de l'histoire, et il y a une amitié sincère et fraternelle qui s'est créée à travers les combats commun pour la décolonisation et l'indépendance économique", a rappelé le diplomate chinois.