Dernière mise à jour à 15h07 le 21/11
Maurice Denis Salvador Toussaint Yaméogo, fils du premier président du Burkina Faso, Maurice Yaméogo, et Ablassé Ouédraogo, ancien chef de la diplomatie de Blaise Compaoré, qui dit être issu d'une famille paysanne, font partie des quatorze prétendants à la magistrature suprême du pays, au soir du 29 novembre prochain.
Président du Rassemblement des démocrates pour le Faso (RDF), Maurice Denis Salvador Toussaint Yaméogo, 59 ans, est le deuxième fils du premier président de la Haute-Volta, actuel Burkina Faso.
Economiste de formation, M. Yaméogo propose de "restaurer" l'autorité de l'Etat, demander un pacte républicain pour une trêve politique, sociale et syndicale et mettre en place un programme présidentiel d'urgence.
Malgré son "héritage présidentiel", les observateurs pensent que le fils du père de l'indépendance du Burkina Faso, fait partie des candidats qui ont moins de chance de récolter 5% des voix pour entrer en possession de leur caution de 20 millions de francs CFA.
Ablassé Ouédraogo, candidat du parti "Le Faso Autrement", qui clame son appartenance à une famille paysanne, pour justifier son rapprochement aux populations à la base est aussi économiste de formation.
M. Ouédraogo, par ailleurs, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compoaré a tenu peu avant l'ouverture de la campagne électorale, des propos jugés "incendiaires" dans la presse étrangère, quand celui-ci comme atout pour la présidentielle, son appartenance à l'ethnie moaga et de religion musulmane (majoritaires au Burkina Faso).
Le programme de société de M. Ouédraogo "place l'homme au centre des préoccupations dans les efforts de développement". il s'agit, entre autres, de la création d'emplois pour les jeunes, la transformation structurelle de l'économie nationale ...
L'expérience politique de Ablassé Ouédraogo, est sans doute un atout pour ce candidat qui prône l'idéologie libérale centriste, mais il fait face à des poids lourds de la scène politique, tous des anciens compagnons de Compaoré , comme lui, ayant retourné la veste.
Il s'agit de Roch Marck Christian Kaboré (MPP) et de Zéphirin Diabré (UPC) ayant plus de chance de se hisser à la tête de ces élections, selon les sondages alors que les observateurs donnent peu de chance à Monsieur Ouédraogo.
Les élections qui étaient initialement prévues pour le 11 octobre, mais ont dû être reportées, suite à la tentative de coup d'Etat perpétrée par l'ancien bras droit de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré.
Ces consultations sont jugées cruciales pour l'avenir du Burkina Faso dont l'histoire est marquée par plusieurs coups d'Etat et le long règne de l'ancien président (1987-2014), alors que le pays est classé parmi les plus pauvres du monde.
Plus de cinq millions de Burkinabè sont appelés aux urnes le 29 novembre pour élire le président et les députés.