Dernière mise à jour à 15h07 le 21/11
L'opposition de la République démocratique du Congo (RDC) a demandé jeudi la publication d'un calendrier électoral réaménagé.
Cet appel a été lancé immédiatement que les nouveaux membres du bureau de la Commission électorale naitonale indépendante (CENI) eurent prêté serment jeudi à Kinshasa.
Des partis de l'opposition, dont l'Envol de Delly Sesanga, le FIS de Kudura Kasongo, et quelques organisations de la société civile congolaise exigent un calendrier électoral qui priorise les élections présidentielle et législatives.
"Cette priorité doit s'exercer dans le respect des délais constitutionnels. L'autre priorité c'est l'enrôlement des électeurs", indique le président de l'Envol, Delly Sessanga.
Pour sa part, l'Union européenne (UE) rejoint quelque peu la position de l'opposition puisque son ambassadeur en RDC, Jean-Michel Dumond, a souligné que la première priorité est la publication du calendrier réaliste.
"Les priorités sont claires : la publication du calendrier le plus vite possibl pour les élections présidentielle et législatives, et la question du budget", a souligné le diplomate européen.
Pour lui, le budget d'un milliard de dollars américain pour organiser les élections, présenté par la CENI "n'est pas réaliste]".
Selon lui, il y a encore du temps jusqu'en novembre 2016 pour préparer notamment les élections présidentielle et législative dans la transparence.
De son côté, la Majorité présidentielle (MP) appelle plutôt les Congolais à laisser le temps à la CENI de concevoir un plan réaliste.
"Ce n'est pas parce que les gens veulent qu'on organise les élections, qu'il faut y aller dans la précipitation et faire l'objet des critiques demain", a déclaré le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku.
Il reconnaît l'échéance constitutionnelle à respecter mais pense que "les Congolais ne doivent pas être figés sur des dates".
Selon le calendrier électoral annoncé en février 2015, les élections présidentielles et législatives devaient se tenir le 27 novembre 2016.