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L'Afrique attend beaucoup du prochain Sommet Chine-Afrique, déclarent des officiels sud-africains

Xinhua | 30.11.2015 07h59

Les pays africains attendent beaucoup du Sommet Chine-Afrique qui aura lieu les 4 et 5 décembre prochain dans le cadre du Forum de coopération Chine-Afrique (FCSA, FOCAC en anglais), déclarent des officiels sud-africains.

L'Afrique du Sud se trouve maintenant à un stade avancé dans la préparation de cette conférence importante, affirme le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Maite Nkoana-Mashabane.

Selon elle, l'Afrique du Sud souhtait que cette rencontre puisse promouvoir les bénéfices mutuelles.

A propos de la préparation du sommet, Nosipho Mxakato-Diseko, directeur adjoint du département des relations internationales et de la coopération, fait savoir que "les négociations sur les résultats avancent bien".

"Nous sommes en train de discuter des projets avec la Chine et d'autres pays africains", indique-t-elle.

Les pays africains contribuent à l'organisation du sommet, qui est une conférence continentale, dit la ministre.

Le président chinois Xi Jinping, les dirigeants africains et les représentants de l'Union africaine et d'autres organisations régionales prendront part au sommet.

"Nous avons de grandes attentes. Nous continuons à développer le partenariat entre l'Afrique et la Chine, qui est mutuellement respectueux et bénéficique", déclare la ministre Mxakato-Diseko.

La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique et parraine des projets majeurs du continent.

L'Afrique compte sur l'aide de la Chine dans la réalisation de son plan d'action "Agenda 2063", dit la ministre sud-africaine.

"Nous espérons aussi que la Chine soutient l'Agenda 2063, en particulier le premier plan de mise en oeuvre de 10 ans. Nous définissons les domaines mutuellement bénéfiques. Nous pouvons partager les expériences sur les moyens de sortir nos peuples de pauvreté", déclare-t-elle.

Elle indique qu'il y aurait diverses discussions parallèles pendant le sommet, y compris les pourparlers entre les ministres qui renvoient aussi des questions importantes à leurs chefs d'Etat.

Il y aurait également des échanges entre les universitaires dans le but d'améliorer les relations sino-africaines, ajoute la ministre.

"Le FOCAC doit être un moment important pour l'Afrique car la Chine continue à être un grand acteur économique. Le commerce entre l'Afrique et la Chine a augmenté et les relations ont élargi dans une grande manière", souligne Siphamandla Zondi, directeur de l'Institut du dialogue gobal et membre du Conseil sud-africain des relations internationales.

Il invite les pays africains à donner la priorité au développement des infrastructures lors du sommet en profitant des institutions financières multilatérales initiées par la Chine.

"Il semble que c'est un moment opportun pour l'Afrique pour définir clairement ce qu'elle veut sortir du FOCAC. Ce qui doit être prioritaire est les investissements dans les infrastructures étant donné l'établissement de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures par la Chine et la Nouvelle Banque de développement (NDB) des BRICS. Ceux-ci fournissent beaucoup d'initiatives de marché dans le domaine des investissements", affirme-t-il.

Le principal obstacle de l'Afrique pour son développement économique est les infrastructures obsolètes. Selon la Banque mondiale, le déficit des infrastructures de l'Afrique est estimé à 93 milliards de dollars américains.

"Si l'Afrique obtient toutes les ressources nécessaires pour stimuler les infrastructures, notamment les infrastructures intra-régionales ou les infrastructures continentales allant du Cap au Caire, qui aurait été un investissement pour l'avenir de l'Afrique dans le vrai sens du mot", dit M. Zondi.

Il explique que le développement des infrastructures pourrait accélérer le développement économique de l'Afrique et "catalyser d'autres domaines de croissance dont l'Afrique a besoin urgent".

Il préconise aussi un renforcement de la coordination entre les pays africains et la Chine dans les affaires internationales, y compris les réfomes des Nations Unies en faveur des pays en développement.

"Ce à quoi l'Afrique doit penser est la coordination avec la Chine et l'utilisation de ces relations pour obtenir de meilleurs résultats dans les négociations internationales car la Chine est de plus en plus un gros changeur de jeu dans les négociations internationales sur le financement pour le développement et le changement climatique", indique M. Zondi.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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