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Les experts appellent aux efforts concertés pour mettre fin à la malnutrition en Afrique

Xinhua | 08.12.2015 08h52

Des responsables du gouvernement et des experts en nutrition ainsi que des organisations de la société civile de l'Afrique de l'est ont appelé lundi à des efforts concertés pour mettre fin à la malnutrition sous toutes ses formes sur le continent.

Les officiels et les experts, qui se sont rencontrés à Nairobi pour la publication d'un rapport mondial sur la nutrition, ont décidé de créer un environnement politique pour la réduction de la malnutrition et d'assurer une meilleure couverture des interventions sur la nutrition.

S'exprimant lors du lancement du Rapport 2015 sur la Nutrition Mondiale (GNR) et le GNR Brief Africa, le secrétaire principal kényan à la Santé, Nicholas Muraguri, a salué les progrès réalisés à ce jour, mais a appelé à une meilleure action collective de la part de tous les acteurs, y compris du gouvernement, des bailleurs de fonds institutionnels et du secteur privé, pour mettre fin complètement à la malnutrition d'ici 2030.

"Tous les enfants en Afrique ont le droit à une nutrition de base, qui si elle est mise en place à tous les niveaux, pourrait réduire les niveaux de maladie, d'incapacité et de mort prématurée associée", a déclaré M. Muraguri.

D'après le rapport, les progrès dans la réduction de la malnutrition en Afrique de l'est, et sur le continent dans son ensemble, sont mêlés de progrès encourageants et de défauts.

Seul un pays, le Kenya, est sur le point d'atteindre les 5 objectifs nutritionnels de l'Assemblée Mondiale pour la Santé, et le Ghana en route pour en atteindre 4. Les facteurs de ces succès comprennent une combinaison de l'engagement du gouvernement, de programmes nutritifs efficaces et de réduction générale de la pauvreté.

D'autres pays comme l'Ouganda et le Burundi, ainsi que l'Algérie, le Bénin, le Liberia, le Swaziland et le Zimbabwe, réalisent des progrès considérables et sont en route pour atteindre trois des cinq indicateurs.

En Ouganda, le taux de retard de croissance (lorsque les enfants sont trop petits pour leur âge à cause de la malnutrition) est passé de 48 % en 1988 à 34 % en 2012, et en Tanzanie, ce taux est passé de 44 % à 35 % de 2004 à 2014.

Les experts sont d'accord pour dire que malgré les progrès récents dans la lutte contre la malnutrition, cette dernière reste un obstacle majeur dans de nombreux pays africains.

Les participants ont décidé d'encourager les secteurs qui soutiennent l'amélioration de la nutrition à devenir des vecteurs actifs, en mettant en place des politiques capables de créer des environnements favorables à la nourriture saine, et à allouer plus de fonds afin d'augmenter les actions en faveur de la nutrition.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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