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Cameroun : tentative d'attentat d'une femme portant un nouveau-né dans l'Extrême-Nord, trois morts

Xinhua | 26.12.2015 10h21

Une femme portant un nouveau-né au dos s'est fait exploser vendredi matin, causant trois morts dont elle-même et son bébé, après avoir été prise en chasse par un membre du comité de vigilance de Nguetsewé, localité de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun proche de la frontière avec le Nigeria, a appris Xinhua de sources sécuritaires et communautaires.

Adepte présumée de la secte islamiste nigériane Boko Haram, déclarée militairement affaiblie face aux opérations de la coalition menée par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger visant à l'éradiquer, la femme s'est introduite dans le village en vue de commettre un attentat qui a été évité par un habitant ayant repéré sa présence suspecte vendredi à l'aube aux environs de 4H (3H GMT), d'après ces sources.

C'est un membre du comité de vigilance local, un des multiples groupes d'autodéfense communautaire créés sous l'instigation des autorités dans l'Extrême-Nord en appui des forces de défense et de sécurité camerounaises pour cette lutte antiterroriste.

Lancé à la poursuite de la kamikaze présumée, il a été tué dans une explosion causée par la charge que celle-ci portait et qui l'a pulvérisée elle-même aussi et son bébé, dont "le corps a été retrouvé déchiqueté" sur le lieu du drame, a témoigné une source communautaire jointe par Xinhua, confirmant le bilan de trois morts de la tentative d'attentat communiqué par des sources sécuritaires.

La veille aux environs de 11H (10H GMT), ont en outre rapporté ces dernières, Boko Haram a incendié une série de maisons lors d'une attaque qui n'a cependant pas fait de victime à Miri, autre localité de l'Extrême-Nord proche de la frontière nigériane.

Sur la route de Waza, dans la même région, en revanche, un soldat de l'armée camerounaise a été blessé à la suite d'une autre attaque survenue un peu plus tôt aux environs de 8H (7H GMT), faisant par ailleurs "deux morts chez les assaillants". Auparavant, les combattants islamistes avaient arraché à un transporteur, fait habituel dans cette partie du territoire camerounais, un camion transportant une importante cargaison de sacs de riz destinés à la commercialisation et en partance pour N'Djamena, la capitale du Tchad. Un autre camion de transport de marchandises, dont le contenu n'a pas été précisé, avait, lui, été incendié.

Ces attaques ont pu avoir lieu alors que, dans la perspective des fêtes de fin d'année, un renforcement des mesures de sécurité a été opéré partout au Cameroun. A Yaoundé, des unités mixtes de police et de gendarmerie ont été déployées autour des églises à l'occasion des festivités de Noël.

(Rédacteurs :Yin GAO, Wei SHAN)
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