Tunisie : l'Assemblée des représentants du peuple approuve le remaniement ministériel

L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) en Tunisie a approuvé lundi dans la soirée le remaniement ministériel proposé par le chef du gouvernement tunisien Habib Essid en donnant la confiance à 13 nouveaux ministres.

Deux ministères régaliens ont été touchés par ce remaniement à savoir l'Intérieur et les Affaires étrangères. D'autres ont été créés à l'instar des ministères de l'Energie et des Mines (en replacement de celui de l'Industrie) et celui de la Fonction publique, de la gouvernance et la lutte contre la corruption.

Le chef du gouvernement tunisien Habib Essid a également décidé d'annuler la fonction de secrétaire d'Etat d'où la suspension de quatorze secrétaires d'Etat initialement désignés début 2015.

"Ce remaniement a été dicté par, d'un côté, un besoin de surcroît d'efficacité du rendement gouvernemental, et de l'autre côté, la mise en application des recommandations du projet relatif au budget de l'Etat pour 2016", a dit M. Essid.

Selon lui, ce remaniement s'argumente essentiellement par une "ferme volonté de restructurer plusieurs ministères outre le renforcement des mécanismes susceptibles de vaincre le terrorisme".

"Il s'agit également, a-t-il ajouté, de bien booster le développement local et régional, édifier les attributs de la bonne gouvernance, consolider la culture des droits humains en plus de l'exploitation efficiente des ressources naturelles du pays".

La bonne gouvernance, a expliqué le chef de l'exécutif tunisien, était la principale motivation derrière la création du ministère de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption. Un département qui "sera l'un des garants de la neutralité administrative et un rempart contre l'instrumentalisation politique".

"Il s'agit d'un gouvernement de compétences tunisiennes (...) et aucune pression n'a été exercée pour le composer", a dit le chef du gouvernement après avoir présenté la liste nominative des nouveaux ministres.

"Avec ce remaniement, je n'a essayé de satisfaire aucun parti politique ... Je me suis limité à faire les changements qualifiés de nécessaires", a-t-il expliqué.

Le nouveau gouvernement compte au total 29 ministres (dont trois femmes à la tête des portefeuilles du Tourisme, de la Culture et de la Femme) en plus d'un secrétaire général du gouvernement (au rang de ministre).