Dernière mise à jour à 09h05 le 11/01
Le jour où les êtres humains atterriront et vivront sur Mars est encore un rêve, mais avoir des frites au menu pourrait être une partie de cet avenir ; des projets sont en cours pour prouver que la pomme de terre peut être cultivée sur le sol martien. Ce n'est pas la première fois que les hommes s'intéressent à la culture de végétaux dans l'espace : en août dernier, des scientifiques de la Station spatiale internationale ont ainsi pu manger une variété de salade romaine grâce à la mission « Veg-01 ». Mais cette fois, les choses vont beaucoup plus loin.
Le Centre international de la pomme de terre (connu sous le nom « CIP », l'acronyme de son nom espagnol « Centro Internacional de la Papa ») -une organisation qui se consacre à la culture de ce tubercule- a annoncé qu'il va combiner ses forces avec la Nasa pour élaborer un projet de recherche visant à démontrer le potentiel des pommes de terre en les cultivant sur Terre dans des sols semblables à ceux qui existent actuellement sur la planète rouge.
La terre qui sera utilisée comme substitut du sol martien viendra du désert de la Pampa de La Joya au Pérou, et l'expérience aura lieu dans des conditions atmosphériques martiennes simulées dans un laboratoire. On estime que l'atmosphère qui règne sur Mars -près de 95% de dioxyde de carbone selon le CIP- pourrait donner un volume de culture de pommes de terre double, ou même quadruple, par rapport à une récolte normale de céréales sur Terre.
Dans le même temps, le CIP espère montrer comment les pommes de terre pourraient également être utiles sur Terre dès maintenant, surtout dans les zones où les difficultés liées à la pauvreté et la famine pourraient être allégées par l'introduction de la pomme de terre car c'est non seulement une plante rustique, mais une forte source de fer, de zinc et de la vitamine C. Selon les propos de Joel Ranck, Responsable de la communication de CIP, cités dans un billet de blog mis en ligne vendredi sur le site Internet du CIP, « Nous avons besoin que les gens comprennent que si nous pouvons cultiver des pommes de terre dans des conditions extrêmes comme celles sur Mars, nous pourrons aussi sauver des vies sur Terre ».