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Bénin : la jeunesse veut l'institutionnalisation de la gratuité des méthodes modernes de la planification familiale

Xinhua | 25.01.2016 13h56

Des jeunes béninois, ambassadeurs pour la santé de la reproduction, demandent au chef de l'Etat béninois Boni Yayi la prise d'un décret pour institutionnaliser la gratuité des méthodes modernes de la planification familiale au Bénin.

"Nous vous demandons la prise d'un décret instituant la gratuité des méthodes de planification familiale aux adolescents et aux jeunes. Ce faisant, vous aller éviter beaucoup de cas de grossesses en milieu scolaire, vous allez permettre à ces nombreuses jeunes filles de pouvoir continuer leur cursus scolaire sans être handicapées par une grossesse, sans les avortements clandestins et pouvoir contribuer au développement de ce pays", ont indiqué ces jeunes dans un plaidoyer adressé au président Boni Yayi.

Ils ont indiqué que l'institutionnalisation de la gratuité des méthodes modernes de planification familiale favorisera l'utilisation de méthodes contraceptives qui engendrera nécessairement l'accroissement du taux de la prévalence contraceptive qui se situe actuellement à 8% au niveau national.

Selon plusieurs études réalisées par les ministères des enseignements secondaires, de la Famille et de la santé, le taux de grossesse en milieu scolaire reste et demeure toujours élevé au Bénin.

Près de 4.600 cas de grossesses ont été enregistrées en milieu scolaire et universitaire au Bénin, au cours de l'année scolaire 2012-2013, dont environ 2.000 cas de grossesses dans les collèges publics, révèlent les mêmes données, qui précisent que le fléau s'accentue et prend de l'ampleur d'année en année à cause de la pratique des mariages précoces et forcés, la pauvreté des ménages, les pesanteurs socioculturelles et la non intégration de l'éducation sexuelle dans les programmes scolaires.

"Ce fléau qui accentue la déperdition en milieu scolaire et compromet l'épanouissement des filles et de leurs progénitures, est une violation des droits des filles et doit être considéré comme un facteur majeur d'enchaînement du cycle de pauvreté", ajoutent les données.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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