Dernière mise à jour à 09h24 le 15/01
Avec la fin des deux mandats constitutionnels du président béninois, Boni Yayi, en avril 2016, qui marquera son départ du pouvoir, les présidentielles de 2016 consacreront l'alternance du pouvoir à la tête du pays.
Selon les observateurs de la vie politique du Bénin, avec le départ de Boni Yayi et surtout de son challenger des présidentielles de mars 2011, Me Adrien Houngbédji, frappé par la limitation de l'âge, et ne pouvant plus briguer la magistrature suprême du pays, ces élections présidentielles de 2016 dont le premier tour est fixé au 28 février et le second tour au 13 mars prochain sont ouvertes à tous les potentiels candidats.
Ainsi, dans cette course pour la magistrature suprême du Bénin, la Commission électorale nationale autonome (CENA), organe en charge de l'organisation des élections au Bénin, a enregistré mardi dernier, à la date de clôture des candidatures, 48 dossiers de personnalités politiques et indépendantes dont trois de sexe féminins.
Dans la foulée des tractations pour cette course à la magistrature suprême, deux grandes formations politiques de l'opposition au régime du président actuel du Bénin, Boni Yayi, notamment la Renaissance du Bénin (RB) et le Parti pour le Renouveau démocratique (PRD), ont décidé de soutenir la candidature du Premier ministre béninois, Lionel Zinsou, porte-étendard des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE, pouvoir), à la présidentielle de février.
Pour l'ancien ministre béninois de l'Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, Bénoît Dégla, la victoire de l'alliance FCBE à l'élection présidentielle du 28 février prochain, et ce dès le premier tour, est plus que certain.
Il a affirmé sans ambages que le candidat Lionel Zinsou n'aura pas besoin d'aller au second tour avant de gagner l'élection présidentielle comme l'avait fait, cinq ans auparavant, le Chef de l'Etat Boni Yayi alors candidat à sa propre succession.
"Le K.O est assuré. Ils seront surpris. On a la plus grande coalition possible. La Renaissance du Bénin (RB) avec ses 7 députés et le parti du Renouveau démocratique (PRD) avec ses 10 députés aux côtés des 33 députés des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), soit un total de 50 parlementaires sur les 83 que compte le Bénin, nous avons déjà gagné les élections", a-t-il déclaré.
Dans un communiqué publié jeudi à Cotonou, le candidat Abdoulaye Bio Tchané, a estimé que la création de cette coalition FCBE-PRD-RB est: " celui du troisième mandat déguisé du président sortant Boni Yayi".
Interrogé par Xinhua, le candidat Patrice Talon, a estimé que la naissance de cette coalition ne l'empêchera de remporter le scrutin présidentiel au soir du 28 février et de succéder au président Boni Yayi au palais de la présidence le 6 avril prochain.
"Ne vous affolez pas de la naissance de cette coalition, nous gagnerons les élections malgré cela", a-t-il affirmé.
Le Bénin connaîtra en 2016 pour la 6ème fois, l'organisation d'une élection présidentielle depuis l'avènement du renouveau démocratique de février 1990.
Ainsi, quelques 4,7 millions d'électeurs seront appelés aux urnes dès le 28 février 2016 pour le premier tour de l'élection présidentielle, en vue d'élire le successeur de l'actuel chef d'Etat du Bénin, Boni Yayi, dont le dernier mandat constitutionnel sera achevé le 6 avril 2016.