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Premier ouragan de type tropical dans l'océan Atlantique en janvier depuis 1938

le Quotidien du Peuple en ligne | 15.01.2016 08h26

Étonnamment, alors que nous sommes au cœur de l'hiver, un rare ouragan vient balayer l'Est de l'océan Atlantique. Alex, qui a été classé tempête subtropicale mercredi, s'est régulièrement renforcé au cours hier et est entré dans l'histoire comme un rarissime ouragan de janvier. Selon le National Hurricane Center américain, Alex est le premier ouragan à se former dans l'Atlantique en janvier depuis 1938 (il y avait bien eu un ouragan Alice en janvier 1955, mais il s'était formé à la fin de décembre). La saison des ouragans dans cette région dure habituellement de mai à novembre.

La tempête a des pointes de vent à 140 km/h, plus faibles d'un peu moins de 10 km/h par rapport à l'ouragan de janvier 1938, le plus fort jamais enregistré pour ce mois. Positionné à quelque 800 km au sud des Açores, Alex s'est rapproché du groupe d'îles qui se trouvent à environ 1500 km à l'ouest du Portugal. Le gouvernement des Açores a émis des avertissements de tempête pour la plupart des îles. Seuls 10 ouragans ont jusqu'à présent été repérés à moins de 350 km des Açores, toujours en août ou septembre. Selon Eric Blake, prévisionniste au National Hurricane Center, « c'est seulement le 2e ouragan jamais enregistré à s'être formé au Nord de 30N (latitude) et à l'Est de 30W (longitude) ».

Alex s'est renforcé sur les eaux qui ne sont généralement pas assez chaudes pour soutenir l'activité des ouragans. Cependant, le contraste entre les eaux de surface et de l'air exceptionnellement froid à haute altitude a créé un corridor d'air volatile, favorisant le développement de la tempête. « L'instabilité résultante est probablement le principal facteur contribuant à la transition tropicale et à l'intensification d'Alex », a précisé le National Hurricane Center. Selon les météorologues, alors que les eaux dans lesquelles Alex s'est développé sont, en elles-mêmes, pas assez chaudes pour la formation d'ouragans chauds, les températures sont plus élevées que la normale, ce qui a permis à la tempête d'acquérir ses caractéristiques tropicales.

Les météorologues estiment que le réchauffement climatique doit être considéré comme un acteur dans l'évolution d'Alex. « Il est peu probable qu'Alex se serait formé si ces eaux avaient été proches de températures normales pour cette période de l'année », disent-ils. « Les eaux anormalement chaudes pour Alex sont dues, en partie, à des niveaux élevés de réchauffement de la Terre qui a connu son année la plus chaude jamais enregistrée en 2015. Le réchauffement climatique rend la formation d'ouragans de type Alex beaucoup plus susceptible dans l'avenir... ».

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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