Dernière mise à jour à 08h33 le 08/03
La mission du Conseil de sécurité des Nations unies, arrivée lundi à Bissau pour une brève visite, a demandé ce lundi aux acteurs politiques de la Guinée-Bissau de respecter la loi et des règles démocratiques.
"La loi doit être respectée", a déclaré l'ambassadeur d'Angola auprès de l'ONU, Ismael Martins, chef de la délégation.
Au cours de son séjour, la délégation du Conseil de sécurité a rencontré les protagonistes de la crise politique, notamment, le président de la Guinée-Bissau, le président de l'Assemblée nationale, les partis politiques représentés au parlement.
La Guinée-Bissau, l'un des pays les plus pauvres dans le monde, traverse une crise politique depuis le mois d'août suite au limogeage du Premier ministre Domingos Simoes Pereira par le chef de l'Etat qui est du même parti, le PAIGC.
Cette première crise avait privé le pays de gouvernement pendant deux mois à cause d'un bras de fer entre le président José Mario Vaz et les dirigeants du PAIGC, majoritaire à l'Assemblée nationale, au sujet de la nomination d'un Premier ministre.
Un consensus avait finalement été trouvé avec la nomination comme Premier ministre de Carlos Correia.
Mais sa déclaration de politique générale avait été rejetée par le parlement à cause du vote négatif de quinze députés du PAIGC, alliés aux députés de l'opposition. Pour cette raison, ces députés dissidents ont été exclus du PAIGC et radiés de l'assemblée, provoquant une nouvelle crise qui bloque depuis janvier le fonctionnement du parlement.
Les médiations entreprises par la Communauté économique des Etats dd l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) n'ont pas réussi à dénouer la crise.