Dernière mise à jour à 08h42 le 20/04
Le gouvernement zambien a assuré mardi aux entreprises étrangères que leur sécurité serait assurée, au lendemain d'attaques et de pillages commis par des habitants locaux contre des boutiques tenues par des Rwandais à Lusaka, capitale du pays.
Ces violences et pillages ont éclaté après que des habitants de certains faubourgs densément peuplés à Lusaka ont accusé les Rwandais d'être à l'origine d'une série de meurtres rituels dans la ville.
Les locaux accusent aussi les étrangers de voler les opportunités d'emploi aux locaux.
Au moins sept personnes ont été tuées le mois dernier à Lusaka et quatre suspects ont été arrêtés depuis.
Le ministre de l'Intérieur, Davies Mwila, a appelé au calme et déclaré que ces agressions xénophobes "doivent prendre fin immédiatement".
"Les comportements asociaux et criminels observés dans les zones à forte densité (démographique) au nord et à l'ouest de la ville de Lusaka doivent prendre fin immédiatement", a-t-il déclaré dans une adresse à la nation sur la chaîne nationale.
M. Mwila a assuré depuis à la communauté d'affaires et au public en général que leur sécurité serait assurée, indiquant que la police avait déployé suffisamment d'agents pour contenir la situation et amener les coupables devant la justice.
"Le service de police zambien a déployé des effectifs adéquats et a déjà appréhendé des suspects en relation avec ces pillages. Nous devons tous rester calmes, soutenir la police et isoler ceux qui sont impliqués dans ces activités criminelles. Nous devons continuer de respecter la loi et ne pas tenter de faire justice nous-mêmes", a-t-il dit.
Ces violences ont été provoquées par des fausses rumeurs sur la libération d'un étranger arrêté en relation avec les meurtres rituels, a déclaré M. Mwila.
Les boutiques tenues par des étrangers restent fermées par crainte des violences.
Les médias locaux indiquent que certains ressortissants étrangers se sont placés sous la protection de commissariats dans certains faubourgs de Lusaka, suite à des allégations selon lesquelles les violences pourraient se poursuivre.