Dernière mise à jour à 08h42 le 20/04
Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dévoilé mardi place Beauveau à Paris, un nouveau "schéma d'intervention" anti-terroriste, axé sur une optimisation de la coordination des forces spéciales d'élites françaises : BRI, GIGN et RAID, qui interviennent lors d'attaques terroristes comme ce fut le cas à Paris et Saint-Denis en 2015.
"Nous avons changé d'époque (...) L'heure n'est pas à la concurrence des forces, mais à l'unité", a déclaré le ministre français de l'Intérieur.
"En cas d'attentat, il est impératif que les antennes du GIGN et du Raid puissent intervenir sans délais là où elles sont présentes sans être entravées par la complexité des procédures", a-t-il indiqué, ajoutant : "Ce principe d'urgence absolue, sans remettre en cause l'organisation territoriale traditionnelle des forces de sécurité intérieures permettra aussi aux forces d'intervention spécialisées et aux forces d'intervention intermédiaires les plus proches du lieu où l'attentat a été commis, d'intervenir immédiatement sans avoir à se préoccuper de la zone de compétence ou du découpage administratif entre police et gendarmerie".
"En cas de tuerie de masse, c'est durant les premières minutes que les terroristes font le plus grand nombre de victimes (...) nous devons donc réagir le plus rapidement possible, comme nous devons constamment anticiper l'éventualité d'une telle attaque", a expliqué Bernard Cazeneuve.
Ce nouveau dispositif s'appuie sur quatre antennes régionales du GIGN qui ont été créées à Nantes, Tours et Reims, s'ajoutant à celles qui existent à Dijon, Orange et Toulouse.
Trois nouvelles antennes du Raid doivent être créées à Montpellier et à Toulouse courant 2016, à Nancy en 2017, qui s'ajoutent à celles de Bordeaux, Lyon, Lille, Lyon, Nice, Marseille, Rennes et Strasbourg. La BRI verra quant à elle ses effectifs doubler, sachant qu'elle compte actuellement 100 hommes.
Autre nouveauté, le commandement sera unique mais adaptable aux situations rencontrées. "C'est la règle des six C", a déclaré un responsable de l'Unité de coordination des forces d'intervention françaises, ce qui implique cohérence dans la répartition des unités, coopération, commandement unique, coordination, compétences territoriales gelées, "capacités rares" mises "en partage", comme le rapporte mardi la chaine française BFM TV.