Dernière mise à jour à 13h26 le 19/05
Lors de la conférence sur le changement climatique qui se tient du 16 au 26 mai à Bonn (Allemagne), le président du Comité de pilotage de la COP22 et ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, et la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Christiana Figueres, ont signé lundi l'accord de siège, marquant l'engagement officiel du Maroc pour l'organisation de la 22ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à Marrakech (COP22).
Cette signature intervient quelques semaines après que 176 pays et l'Union européenne ont signé à New York l'accord historique de Paris, lequel prévoit de contenir le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2 °C, seuil au-delà duquel l'impact sur l'environnement serait irréversible.
A cette occasion, M. Mezouar a affirmé que le choix du Maroc pour abriter la COP22 est une reconnaissance par la communauté internationale des actions du royaume dans la lutte contre le changement climatique. Cet engagement, a-t-il souligné, s'est affirmé au plus haut niveau de l'Etat pour que la COP22 se déroule dans les meilleures conditions de convivialité, lorsque le souverain marocain Mohammed VI et le président français François Hollande ont présidé au Maroc la cérémonie de lancement de l'"Appel de Tanger, pour une action solidaire et forte en faveur du climat".
M. Mezouar a souligné que la présidence montante de la COP a préparé des initiatives dédiées à l'accélération des résultats, ainsi qu'un programme de conférences en appui de la mise en œuvre de l'Accord de Paris. La première initiative concerne la stimulation de la finance climatique. La deuxième initiative proposée est "l'initiative pour l'adaptation de l'agriculture africaine". La dernière initiative porte, selon lui, sur la résilience des zones oasiennes dans le monde et sur les moyens de préserver ce patrimoine fragile et néanmoins vitale, les oasis constituant des barrières naturelles contre la désertification.
Pour sa part, la ministre française de l'Environnement, Ségolène Royal, a exprimé l'engagement de la présidence française de travailler étroitement avec la future présidence marocaine de la COP. Le succès de la COP22 est un "corollaire nécessaire" de la réussite de la mise en œuvre de l'Accord de Paris, a souligné la présidente de la COP21, Ségolène Royal.
De son côté, Mme Figueres, a souligné le leadership du Maroc en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Elle a également mis l'accent sur l'engagement du Maroc en faveur des énergies renouvelables, lequel s'est traduit récemment par la mise en service du grand complexe solaire Noor-Ouarzazate (sud du Maroc) qui a attiré l'attention du monde entier.
En raison de son expérience et de son engagement en faveur des énergies renouvelables, le Maroc a certainement une grande maitrise de cette problématique, a-t-elle relevé. "Il ne s'agit pas seulement d'abriter la COP et de fournir la logistique, mais d'un leadership politique tout au long de l'année", a souligné la secrétaire exécutive de la CCNUCC.
A mi-parcours de la COP22, la Conférence de Bonn sur le changement climatique marque le début des 44èmes sessions des organes subsidiaires de la Conférence-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (SBI et SBSTA) et la première session du groupe de travail ad hoc sur l'Accord de Paris (APA1).
Lors de la 1ère session de l'APA (Ad Hoc Working Group on the Paris Agreement), qui a été créé par la COP21 en vue de préparer l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris et de la convocation de la première session de la CMA, réunion des Parties à l'Accord de Paris, il sera question d'élaborer des projets de décisions qu'elle recommandera à la CMA pour examen et adoption lors de sa première session.