La communauté internationale prête à aider la Libye dans sa lutte contre l'EI

La communauté internationale est prête à répondre favorablement à la demande libyenne d'assistance à ses forces armées dans leur combat contre l'Etat islamique (EI), ont déclaré lundi à Vienne plusieurs diplomates de haut rang après une rencontre internationale sur la Libye.

Les ministres des Affaires étrangères d'une vingtaine de pays se sont réunis lundi dans la capitale autrichienne, au cours d'une rencontre co-présidée par les Etats-Unis et l'Italie. L'objectif de la rencontre était de discuter de la manière de renforcer leur soutien au gouvernement d'unité libyen, actuellement confronté à des fractures politiques de plus en plus importantes à l'intérieur du pays, mais aussi à la menace croissante de l'EI.

Au cours d'une conférence de presse donnée après la réunion, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé qu'il était impératif pour la communauté internationale de soutenir le gouvernement d'unité libyen, qui représente le seul gouvernement légitime du pays.

Le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni, également présent à la conférence de presse, a déclaré aux journalistes que la communauté internationale était prête à répondre aux demandes du gouvernement libyen en matière d'assistance et d'entraînement de ses forces armées, afin de mieux lutter contre les réseaux partisans, et plus particulièrement contre l'EI.

S'exprimant sur la demande de levée de l'embargo sur les armes émise par le gouvernement libyen, M. Kerry a affirmé que la communauté internationale était prête à "réfléchir à toutes les requêtes", et a ajouté que des efforts étaient en cours pour apporter au gouvernement libyen les outils nécessaires pour s'opposer à l'EI.

Depuis mars, un gouvernement d'unité nationale en Libye a commencé à renforcer son emprise sur le pays, après plusieurs années de chaos. Néanmoins, le gouvernement de Fayez Sarraj, appuyé par la plus grande partie de la communauté internationale, est encore confronté à une forte opposition politique locale, ainsi qu'à la menace de l'EI, qui tente actuellement de s'établir plus solidement dans le pays.