Dernière mise à jour à 09h06 le 13/06
La Cour d'appel du tribunal de commerce de Casablanca vient de confirmer le jugement de mise en liquidation judiciaire de la SAMIR, la seule société marocaine de raffinage des produits pétroliers, en raison de la situation financière critique de l'entreprise.
La Cour a ainsi mis fin aux espoirs de l'actionnaire majoritaire de la SAMIR, le Saoudien Mohamed Houssine Al Amoudi, malgré son engagement à injecter 6,4 milliards de DH pour le règlement à l'amiable du dossier.
La Cour a confirmé le jugement de mise en liquidation judiciaire de la SAMIR en raison de la situation financière critique de l'entreprise. Le management de cette entreprise a contracté des dettes à profusion la mettant dans une situation des plus critiques. La somme due se chiffre à au moins 43 milliards de dirhams (près de 1,2 milliard d'euros), dont 13 milliards de DH dus aux douanes, 10 milliards de DH aux banques marocaines et 20 milliards de DH aux banques étrangères.
La société marocaine avait fait appel du jugement de liquidation judiciaire, dans une requête déposée jeudi 24 mars. Elle avait également demandé le règlement à l'amiable du dossier devant le tribunal de commerce. Ce dernier "avait ordonné une expertise financière qui a conclu à de graves difficultés chez l'entreprise".
Depuis août 2015, les créanciers financiers qui cumulaient des créances envers la Samir ont très vite renoncé à négocier, du fait de l'absence d'interlocuteur, voire carrément la disparition de l'actionnaire de la société de raffinage.
En moins d'une année, la SAMIR, seule raffinerie du Maroc, a disparu, volé en éclats! Sa liquidation a été définitivement acquise par arrêt de la Cour d'appel, il y a deux semaines, commente l'hebdomadaire marocain francophone "La Nouvelle tribune", dans sa dernière livraison. Le Maroc a perdu sa raffinerie, et nombre d'entreprises qui travaillaient pour les besoins de cette dernière ont dû arrêter de fait, leur activité.
La décision du tribunal de commerce de Casablanca ordonnant la liquidation judiciaire de la Samir tout en autorisant la reprise des activités d'exploitation avait apporté néanmoins un brin d'espoir au personnel et laissé la porte ouverte à des scénarios optimistes. Par ailleurs, la sortie médiatique du gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, soulignant que la liquidation judiciaire ne veut pas dire ipso facto fermeture de la raffinerie, avait même suscité un soulagement chez les habitants de la ville de Mohammedia, siège de la SAMIR, à 70 km au sud-ouest de Rabat.
En janvier dernier, le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, avait indiqué lors de la séance mensuelle relative à la politique générale à la Chambre des conseillers (2e chambre du parlement marocain), que l'Etat marocain a commis une erreur en privatisant la SAMIR.
M. Benkirane avait fait savoir que le gouvernement marocain a pris une position ferme vis-à-vis de cette question, soulignant qu'il "ne céderait à aucune pression, marchandage ou chantage" et qu'il s'emploiera à garantir et à préserver les droits de l'Etat en la matière et à sauvegarder les droits des employés conformément à la loi.
Pour sa part, le ministre marocain chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Mohamed Louafa, a affirmé mercredi dernier que les réserves du Maroc en produits pétroliers ne suscitent pas de crainte, précisant qu'elles couvrent un mois. M. Louafa a souligné que les réserves en gasoil couvrent 32 jours, en essence 26 jours et en gaz butane 34 jours, faisant état du recours à l'énergie stockée au port Tanger-Med (Nord du pays) qui n'a pas été exploitée auparavant, à travers l'obligation des sociétés à garantir un mois de stockage.
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