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Boko Haram : deux éleveurs camerounais tués, 35 corps de pêcheurs repêchés

Xinhua | 13.06.2016 08h40

Deux éleveurs ont été tués par des hommes armés soupçonnés d'être affiliés à Boko Haram samedi soir à Sakmé, dans l'Extrême-Nord du Cameroun, selon des sources sécuritaires et communautaires pour qui 35 corps de pêcheurs ont aussi été repêchés après une attaque précédente dans le lac Tchad.

"Il s'agit de deux bergers qui ont été attaqués alors qu'ils conduisaient leurs troupeaux de boeufs au pâturage. Les assaillants armés de fusils ont voulu arracher leurs bêtes et comme ils ont tenté de s'y opposer ils ont été tués", a affirmé un membre des services de sécurité joint dimanche par Xinhua.

Sakmé est un village reculé de la région l'Extrême-Nord du Cameroun proche de la frontière avec le Nigeria. Hors des principales zones sous surveillance de l'armée, il a déjà été le théâtre de plusieurs incursions meurtrières de Boko Haram.

Ces violences ont poussé une partie de la population à s'enfuir pour se réfugier dans d'autres localités plus ou moins sécurisées de la région.

Par ailleurs, 35 corps de pêcheurs tués lors d'une attaque de la secte islamiste nigériane mercredi à Toumbo Mali dans le lac Tchad, ont été repêchés, a appris Xinhua d'une autre source sécuritaire.

Ce sont des victimes de nationalités camerounaises, tchadiennes et nigérianes. "La majorité d'entre elles sont des Camerounais", a cependant précisé cette source sous couvert d'anonymat.

L'on annonce en outre un nombre de 55 autres pêcheurs enlevés lors de cette attaque.

D'après des sources communautaires, Toumbo Mali est une île du lac Tchad dont les eaux sont réputées poissonneuses. Les autorités avaient demandé à la population qui y habite de se déplacer pour d'autres sites de relocalisation.

A cause d'un état de pauvreté aggravé par les violences commises par Boko Haram, cette population n'hésite pas à y retourner pour des activités de pêche en l'occurrence, en dépit de l'insécurité.

"Les gens sont pris au piège. Ils sont tellement démunis que certains sont parfois obligés de vendre leurs vêtements pour pouvoir se nourrir", a témoigné à Xinhua une source communautaire.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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