Dernière mise à jour à 09h52 le 01/08
20 à 30 femmes sur 100 accouchements survivent avec des séquelles au Togo, a averti récemment la ministre togolaise en charge de la promotion de la femme, Tchabinandi Kolani Yentcharé.
Le message a été adressé à la nation par la ministre, dans le cadre de la célébration le 31 juillet de la 54e journée la femme africaine dont le thème est "la santé de la femme et de jeune fille, une priorité pour atteindre les objectifs de développement durable". Il sera éclaté en deux sous-thèmes : "ensemble mettons fin à la fistule obstétricale" et "l'autonomisation de la femme comme moyen de promouvoir la santé maternelle".
La ministre Tchabinandi Kolani Yentcharé a relevé que "la morbidité et la mortalité maternelle constituent l'une des préoccupations essentielles dans les pays en développement.
S'agissant de l'autonomisation de la femme, la ministre a rappelé que les femmes au Togo représentent 51,4% de la population totale, selon le Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) réalisé en 2010.
Sur le plan économique, elles représentent 53,7% des actifs contre 46,3% d'hommes. "Mais force est de constater que les efforts de nombre d'entre elles sont mis à rudes épreuves, du fait de la faiblesse ou la non maîtrise de leur santé de reproduction. Elles souffrent de maladies, souvent évitables ou curables qui entravent leur autonomisation économique. Ceci se traduit par des grossesses nombreuses et très rapprochées, des avortements provoqués et souvent mortels chez les jeunes et les adolescentes, des multiples complications obstétricales, des cancers du sein, du col ou de l'utérus", a-t-elle ajouté.
Cette situation pénible de la femme est aggravée par les mutilations génitales féminines et les mariages précoces, a affirmé Mme Kolani Yentcharé.
"Prenant la mesure de cette situation, le gouvernement s'est repositionné en faveur de la planification familiale dans l'unique but de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile et d'encourager l'espacement des naissances", a-t-elle expliqué.
Cependant beaucoup de défis restent à relever, a conclu la ministre.