Dernière mise à jour à 08h21 le 30/08
Le gouvernement nigérien est prêt à discuter de la libération des lycéennes de Chibok avec le groupe islamiste Boko Haram, qui les a enlevées en 2014, a déclaré le président nigérien Muhammadu Buhari.
Selon un communiqué officiel reçu lundi, le président Buhari que son gouvernement avait exprimé sa volonté de dialogue avec des dirigeants de bonne foi de Boko Haram et qui savent où se trouvent les lycéennes.
"Le gouvernement est prêt à discuter avec les leaders de bonne foi de Boko Haram", a expliqué M. Buhari. "S'ils ne veulent pas nous parler directement, laissons-les choisir une organisation non-gouvernementale reconnue par la communauté internationale".
"Ils doivent convaincre cette organisation qu'ils détiennent les lycéennes et veulent que le Nigeria libère des dirigeants de Boko Haram actuellement en prison, qu'ils sont censés connaître", a-t-il ajouté.
Le président Buhari a averti que le gouvernement ne perdrait pas son temps et ses ressources avec des sources douteuses qui affirment connaître l'endroit et les conditions des lycéennes.
"Nous voulons ces filles libres et en sécurité. Plus vite nous les libérerons et les remettrons à leurs parents, mieux ce sera pour nous", a-t-il indiqué.
M. Buhari a insisté sur le fait que Boko Haram, qui a prêté allégeance à l'Etat islamique (EI), a été en grande partie décimé par l'armée nigériane avec le soutien des voisins immédiats: le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin.
Une faction de Boko Haram, qui cherche à imposer la version stricte de la loi islamique dans le nord du Nigeria, a récemment diffusé une nouvelle vidéo montrant les lycéennes de Chibok.
La vidéo montre un homme armé masqué devant plusieurs filles qui, selon lui, font partie des filles enlevées de l'école secondaire de Chibok en 2014.
L'homme a déclaré que la vidéo était diffusée pour que les parents des filles demandent au gouvernement nigérian de libérer des membres de Boko Haram en prison, en échange des filles.
Selon cet homme, une quarantaine de filles ont déjà été mariées et certaines autres sont mortes.
Boko Haram est accusé d'être responsable de la mort d'environ 20.000 personnes depuis 2009.