Dernière mise à jour à 08h52 le 07/09
Les délégués des composantes politiques représentés au dialogue politique national inclusif en République démocratique du Congo (RDC) ont adopté mardi l'augmentation des quotas pour chaque composante avec 25 délégués de plus, rapporte un communiqué de la facilitation du dialogue.
Lundi dernier, les parties prenantes au dialogue politique national inclusif ont demandé à la facilitation, lors de la reprise des travaux lundi, l'augmentation du quota de participation de chaque composante.
Le nombre de participants a ainsi augmenté de 80 personnes, soit 25 pour chaque composante et cinq pour l'opposition républicaine. La Majorité présidentielle et l'opposition ont désormais plus de 90 délégués chacune. En revanche, la société civile, qui, au départ était la seule à vouloir plus de délégués, plafonne à moins de 65 sièges.
"Nous allons faire un effort pour avoir le plus grand nombre. Déjà, les personnes des provinces veulent être ici, ce qui est tout à fait normal. Donc nous allons veiller à ce que la jeunesse et les femmes qui sont souvent oubliées soient là", a déclaré Marie-Madeleine Kalala, chef de la délégation de la société civile à ce forum.
En dépit de cette augmentation de quota, les délégués de la "diaspora" se disent sous-représentés et menacent "de prendre les dispositions qui s'imposent".
Par ailleurs, lors d'une conférence de presse tenue mardi à Kinshasa, la Conférence épiscopale nationale du Congo a réitéré son appel pour "un dialogue inclusif" qui respecte les dispositions de la constitution rd-congolaise.
Les évêques catholiques estiment qu'un "dialogue incluant les grandes familles politiques de l'opposition donnerait plus de chance au pays d'aboutir à la résolution de la crise actuelle de manière consensuelle et durable".
Pour Jean Lucien Bussa, porte-parole de l'opposition politique à ce forum, la question de l'augmentation du nombre de participants n'est pas fondamentale au débat. Cette augmentation n'a été réclamée que pour répondre au besoin de l'exclusivité, a-t-il dit, soulignant que c'est le seul forum national organisé par la RDC qui ait connu le moins de participants.
Ce dialogue se déroule en l'absence de grands partis d'opposition. Les participants ont, selon le communiqué du bureau de facilitateur Edem Kodjo, adopté onze points autour du processus électoral : mesures de décrispation, calendrier, code de bonne conduite et accord politique en cas de non-respect des délais constitutionnels.