Dernière mise à jour à 09h40 le 08/09
Le médiateur émérite de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Albert Tévoédjrè, a invité mercredi les deux protagonistes de la crise post-électorale gabonaise, le président réélu, Ali Bongo et son challenger Jean Ping, à faire des concessions en vue de sortir le Gabon de cette léthargie.
Les résultats de la présidentielle gabonaise du 27 août dernier, publiés par la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) du Gabon ont donné Ali Bongo Ondimba vainqueur de l'élection présidentielle avec 177.122 voix, soit 49,80% des suffrages, contre 172.126 voix (48,23%) pour son principal opposant Jean Ping. L'annonce de ces résultats a déclenché des émeutes meurtrières et des pillages à Libreville et dans d'autres villes du Gabon.
"Nous appelons du fond du cœur ces deux protagonistes à vite faire des concessions pour ne pas envenimer cette crise post électorale qui s'est éclatée au lendemain de la présidentielle gabonaise du 27 août dernier", a souhaité le médiateur de l'UEMOA, depuis Porto-Novo, capitale béninoise.
S'exprimant au cours d'un entretien avec Xinhua, l'ancien médiateur du Bénin, a souhaité ne pas voir un autre foyer de tension s'éclater sur le continent africain.
"Le continent est déjà secoué par un bon nombre de crises et d'attaques terroristes, dont les gestions continuent de nous poser d'énormes difficultés. Nous ne voulons pas qu'un autre foyer s'enflamme sur le continent. C'est la raison pour laquelle, nous appelons les deux protagonistes à la retenu et surtout au dialogue", a-t-il insisté.
Pour Albert Tévoèdjrè, il y a une autre solution que l'égoïsme, la haine et la destruction.
"II y a la volonté de vivre ensemble. II y a la volonté de faire évoluer la Constitution si cela s'impose. Je prédis et je dis que Bongo et Ping qui ont le cœur et la raison en bonne place, trouveront avec la Cour Constitutionnelle, qu'il n'y aura ni victoire ni défaite mais résurrection du peuple gabonais et pour chacun d'eux, élévation sur un lampadaire", a-t-il souligné.
Il a affirmé que sa volonté et celle de la communauté internationale est de voir la maison Gabon fonctionner.
"C'est ce à quoi l'initiative africaine pour la paix donne son avis en disant que le Gabon, un pays de près de 2 millions d'habitants peut être le pays qui puisse donner au continent africain, l'exemple non seulement de la paix, mais aussi de développement communautaire, du fait que chacun peut conquérir le minimum social commun dans ce pays-là", a-t-il indiqué.