Dernière mise à jour à 08h58 le 28/09
La marche pacifique prévue mercredi est interdite sur l'ensemble du territoire national, selon un arrêté publié mardi par le ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration, Ahmat Mahamat Bâchir.
L'Union nationale des étudiants du Tchad (UNET) avait appelé les étudiants de tous les établissements publics d'enseignement supérieur du pays à manifester pacifiquement dans les différentes villes pour exprimer leur désapprobation face à la suppression des bourses d'études, décidée par le gouvernement.
Pour faire face à la crise financière et économique qui frappe son pays, le Premier ministre tchadien, Pahimi Padacké Albert, a annoncé, le 31 août, seize mesures d'urgence, dont la suppression des bourses octroyées jusqu'ici aux étudiants de l'intérieur et le gel des primes et indemnités des enseignants.
Selon Mackaye Hassan Taïsso, ministre tchadien de l'Enseignement supérieur, le budget de la bourse qui s'élève à 6,4 milliards de F CFA par an (environ 12,8 millions de dollars) sera affecté progressivement au Centre national des œuvres universitaires (CNOU).
La tension monte dans les universités, instituts et écoles normales supérieures du pays. Les étudiants qui jugent la suppression des bourses inadaptable aux réalités des conditions d'études actuelles au Tchad : des bus de transport hors d'usage, restauration irrégulière, absence de logements, bibliothèques et laboratoires inexistants ou mal équipés, etc.
Mardi dernier, l'UNET a sommé le gouvernement, endéans 72 heures, de retirer immédiatement la mesure controversée, de limoger "sans condition" le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, et de "résoudre les problèmes des enseignants du supérieur dans les plus brefs délais".