Le Togo prévoit la signature d'une "charte de Lomé" à l'issue du sommet extraordinaire de l'UA sur la sécurité maritime

L'enjeu du prochain sommet de l'Union africaine (UA) à Lomé est l'adoption et la signature d'une "charte de Lomé" sur la sécurité et la sûreté maritimes, a affirmé jeudi le ministre togolais des Affaires étrangères, de la Coopération et de l'Intégration africaine, Robert Dussey.

Le ministre togolais a dévoilé jeudi à Lomé, le programme du sommet extraordinaire de l'UA sur la sécurité et la sûreté maritime maritimes et le développement en Afrique, que le Togo abritera du 10 au 15 octobre prochain.

Pour Robert Dussey, les mers et les océans représentent une ressource de taille et de valeur considérable pour l'Afrique. Il a estimé qu'assurer leur sécurité et un développement responsable est l'une des préoccupations du continent.

"C'est dans ce cadre que, sous l'impulsion du président de la République, Faure Gnassingbé, le gouvernement togolais organise une série d'évènement en parallèle au sommet extraordinaire de l'Union Africains sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique dénommée, les +Side Events+", a-t-il confié.

"Lorsque l'on examine ce que l'insécurité maritime coûte à nos économies ainsi que les risques environnementaux majeurs qui planent sur nos espaces marins, une seule conclusion s'impose : la mer est au du développement durable. C'est la raison pour laquelle le Togo et l'Union Africaine organisent un sommet extraordinaire entièrement consacré à la sécurité maritime et au développement en Afrique", a poursuivi le ministre.

Les "Side Events" qui vont précéder la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA du 15 octobre, seront un espace unique d'échanges et de débats où les thèmes à aborder pendant le sommet, seront approfondis.

M. Dussey a affirmé que les "Side Events" qui seront animés d'une part par un cycle de tables rondes et d'autre part par un village des partenaires, visent à réunir les meilleurs spécialistes du monde maritime engagés pour le continent. Ils permettront également des échanges d'expériences entre les différents acteurs du monde maritime et proposeront des pistes de réflexion sur les actions à mener dans le cadre de la mise en œuvre de la "stratégie AIM 2050".

Le ministre a précisé que les tables rondes du 11 au 14 octobre seront chapotées par des experts de renommée internationale tels que Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) ; Madi Hamada, secrétaire général de la Commission de l'Océan indien. "Des personnalités politique de haut niveau telles que Lionel Zinsou, ancien Premier Ministre du Bénin, Vincent Bouvier, secrétaire général de la Mer de France, débattront autour de ces problématiques sur la sécurité et la sûreté maritime et proposeront des actions concrètes dans l'intérêt du développement du continent", a-t-il ajouté.

Les thématiques abordées seront : "la lutte contre la piraterie maritime et les autres trafics, incluant et la pêche illicite" ; "les moyens de lutte et coopérations continentales" ; "le développement de l'économie bleue et la protection des écosystèmes marins : ressources, commerce, stratégie et réseaux de transport terrestre, hydrographie, recherche et sauvetage" ; "la sécurité et la sûreté maritimes : enjeux, transports, ports, grand large, hydrographie, recherche et sauvetage" et "la gouvernance maritime et les échanges en matière judiciaire et de police : arsenal juridique, coopérations policières et judiciaires, gouvernance financière".

Les entreprises spécialisées de l'industrie maritime telles que Seris group, Airbus Defense & Space, Groupe Safran ou encore Total présenteront leurs activités, leur savoir-faire et leurs dernières innovations. Il est prévu également un village des partenaires qui sera un site dynamique d'échanges, de visibilité hors pair, de nombreuses occasions de contacts directs avec plusieurs partenaires du continent et étrangers et enfin de réseautage avec les acteurs majeurs du secteur maritime.