Dernière mise à jour à 08h35 le 18/10
Le Parti africain de l'indépendance du Cap-Vert (PAICV, ancien parti au pouvoir) tiendra des élections directes anticipées le 29 janvier et un congrès extraordinaire en février, a annoncé lundi son porte-parole lors d'une conférence de presse.
Cette décision a été prise par le Conseil National (CN) à l'issue d'une réunion cette fin de semaine pour discuter de l'avenir du parti après ses défaites aux élections législatives et locales de mars et septembre derniers.
Selon la porte-parole, Filomena Martins, le CN du PAICV a adopté à l'unanimité une résolution soutenant la présidente Janira Hopffer Almada et lui accordant tous les pouvoirs pour diriger le parti jusqu'aux élections anticipées.
Janira Hopffer Almada avait mis son poste vacant suite à la défaite du PAIGC aux élections municipales de septembre, mais semble vouloir présenter sa candidature et rechercher une légitimation auprès de la base du parti.
Selon la porte-parole, un membre du CN, Julio Correia, a exprimé son intention de se porter candidat pour la direction du parti, lors de la réunion.
Le Conseil national a également examiné le résultat obtenu par le parti lors des élections municipales, à l'issue desquelles le PAIGC n'a remporté que deux des 22 mairies du Cap-Vert.
Les conseillers ont conclu que la cause principale de la défaite est liée au délai très court entre les locales et les législatives de mars, remportées avec une majorité absolue par le Mouvement pour la Démocratie, qui a également remporté 18 municipalités lors des élections locales en septembre.
"Il y a eu un effet de contagion des législatives", a estimé Filomena Martins, ajoutant que la responsabilité de la défaite doit être partagée entre la présidente, tous les dirigeants et les candidats.
Le PAICV est devenu parti d'opposition depuis mars, après 15 ans au pouvoir avec une majorité absolue.