Dernière mise à jour à 08h42 le 25/10
L'opposition sud-africaine Alliance démocratique (DA) a annoncé dimanche qu'elle déposerait une demande urgente la semaine prochaine auprès de la Cour constitutionnelle (Concourt) sur la décision du gouvernement de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI).
Le retrait de la CPI affaiblira la position du pays dans la communauté internationale, a indiqué le leader de la DA Mmusi Maimane dans une déclaration.
Le ministre surd-africain de la Justice et des Services correctionnels Michael Masutha a déclaré vendredi que l'Afrique du Sud a écrit à la CPI, l'informant de sa décision de retrait.
M. Maimane a déclaré que le retrait est inconstitutionnelle et aurait dû être débattu à l'Assemblée nationale.
Le conflit de l'Afrique du Sud avec la CPI a commencé en juin l'année dernière, lorsque le président soudanais Omar el-Béchir a assisté au sommet de l'Union africaine (UA) à Johannesburg. L'Afrique du Sud a refusé une demande de la CPI d'arrêter le président el-Béchir qui est accusé de violations des droits de l'homme.
M. Masutha a dit que l'Afrique du Sud est forcé par le Statut de Rome, en vertu de laquelle la CPI a été créée, pour arrêter les gens qui jouissent même de l'immunité diplomatique.
Le gouvernement sud-africain a dit aussi qu'il doit se conformer aux règles de l'UA, qui stipule qu'aucun chef d'Etat en exercice en Afrique ne peut être arrêté.
L'Afrique du Sud a déjà envoyé un avis de retrait au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Le retrait prendra effet un an après la notification de l'avis.
Le président Pierre Nkurunziza du Burundi a signé mardi dernier une loi sur le retrait de son pays de la CPI. La CPI enquête sur le président Nkurunziza pour de prétendues violations des droits de l'homme.
Le président zimbabwéen Robert Mugabe a également menacé de se retirer de la CPI, l'accusant d'être injuste à l'égard des Etats africains.