Dernière mise à jour à 09h59 le 02/11
L'Unité d'action syndicale (UAS) regroupant une vingtaine de syndicats a dénoncé, lundi, la lenteur dans le traitement du dossier de l'insurrection populaire qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir dont une quarantaine de personnes ont péri dans les répressions sanglantes.
"En souhaitant un prompt rétablissement aux blessés et en exprimant sa profonde compassion à toutes les familles des martyrs, elle dénonce la lenteur et les tergiversations dans le traitement du dossier des martyrs de l'insurrection populaire", indique une déclaration publiée, mardi, dans le cadre des activités commémoratives du deuxième anniversaire de l'insurrection populaire.
Le texte précise que l'UAS réaffirme son refus ferme de l'impunité, sa volonté de lutter contre les velléités de poursuite de la culture de l'impunité qui a provoqué un tort incommensurable au peuple burkinabè.
Plusieurs milliers de Burkinabè étaient rassemblés, lundi matin, devant les ruines de l'Assemblée nationale incendiée et saccagée durant l'insurrection de fin octobre 2014 qui a fini par emporter le régime de Blaise Compaoré.
Le représentant de l'Association des blessés de l'insurrection, Frank Sia a salué la disponibilité du chef de l'Etat à accompagner les parents des victimes de cette insurrection, avant d'exiger toute la lumière.
Il a par ailleurs indiqué que sur "439 blessés, 129 vivent toujours avec leurs blessures", avant d'appeler à la mise en place d'un fonds d'accompagnement des victimes.
"Que ceux qui sont chargés de rendre la justice nous entendent et que d'ici là, comme cela a été promis, la justice soit rendue au grand bonheur du peuple combattant du Faso", a souhaité le ministre en charge de la sécurité, Simon Compaoré.