Dernière mise à jour à 16h52 le 25/11
L'armée sud-soudanaise (SPLA) a démenti jeudi le rapport de l'organisation Human Rights Watch (HRW), selon laquelle elle aurait commis des viols des droits de l'Homme et des sévices sur les civils dans la ville frontalière de Yei.
Le porte-parole de l'armée, Lul Ruai Koang, a déclaré à Xinhua que l'Armée populaire de libération du Soudan - En opposition (APLS-IO), dirigée par le premier vice-président limogé, Riek Machar, était responsable des viols et meurtres rapportés par HRW.
"Ce rapport n'est pas objectif, ils auraient dû être plus courageux en déclarant que les rebelles sont responsables des atrocités commises à Yei et le long de la route Juba-Yei", a déclaré M. Koang.
Selon ce rapport, l'APLS et l'APLS-IO ont toutes deux commis des arrestations arbitraires, des entraves à la libre circulation et des attaques contre des convois et des déplacés.
Le conflit au Soudan du Sud a éclaté en décembre 2013, il a semblé se calmer en août 2015 lorsque les deux parties en conflit ont signé un accord de paix, mais les combats ont repris en juillet 2016 à Juba, forçant M. Machar à fuir la capitale, et laissant l'accord de paix dans un état fragilisé.
D'après le HCR, les combats intenses à Yei ont poussé des milliers de déplacés jusqu'à l'Ouganda, pays voisin, tandis que 100.000 personnes se sont trouvées piégées dans cette ville frontalière située à 150 km au sud-ouest de Juba.
M. Koang a attribué aux rebelles les entraves à la circulation le long de l'axe Juba-Yei, une route majeure qui relie ce pays ravagé par les conflits à l'Ouganda et à la République démocratique du Congo.
Des centaines de personnes ont été tuées depuis août dans des attaques ciblées contre des convois le long des routes de Juba-Nimule et de Juba-Yei.