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Un tribunal égyptien condamne 15 partisans de Mohamed Morsi à 10 ans de prison pour des actes de violence

Xinhua | 25.11.2016 16h42

Un tribunal égyptien a condamné jeudi 15 partisans de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi à dix ans de prison pour incitation à la violence et vandalisme dans la province de Suez, au nord-est de la capitale, a rapporté l'agence de presse officielle MENA.

Les accusés, qui appartiennent pour la plupart aux Frères Musulmans - l'organisation maintenant interdite de M. Morsi - ont également été reconnus coupables d'avoir attaqué un conscrit et un agent de police d'un commissariat de la province de Suez.

Le tribunal pénal de Suez a par ailleurs acquitté quatre accusés dans la même affaire. Il s'agit d'une affaire qui remonte à 2014, et durant laquelle un groupe de partisans de M. Morsi avait organisé une manifestation antigouvernementale suivie d'émeutes, dans le but de soutenir le président islamiste après sa destitution.

La plupart des partisans de M. Morsi, ainsi que le président déchu lui-même, sont actuellement incarcéré sous plusieurs chefs d'accusation, allant de l'incitation à la violence à l'espionnage.

Mardi, la Cour de cassation a annulé la peine de 25 ans de prison prononcée à l'encontre de M. Morsi dans le cadre d'une affaire d'espionnage en faveur du mouvement palestinien Hamas, et a demandé l'ouverture d'un nouveau procès. Une semaine plus tôt, la Cour avait déjà annulé la condamnation à mort de M. Morsi, pour son évasion de prison en 2011.

Le 22 octobre, la même cour a par contre confirmé une peine de 20 ans de prison contre M. Morsi, pour avoir incité à des affrontements violents entre ses partisans et ses opposants devant le palais présidentiel, à la fin de l'année 2012. Les affrontements avaient fait dix morts.

Mohamed Morsi a été renversé par l'armée en juillet 2013, après des manifestations de grande envergure contre son année de règne et contre son parti, les Frères Musulmans. La répression qui a fait suite à cette destitution s'est soldée par la mort d'un millier de ses partisans, tandis que des milliers d'autres étaient arrêtés.

Depuis la destitution du président Morsi, le gouvernement formé par Abdel-Fattah al-Sissi, ancien chef de l'armée et nouveau président d'Egypte, est confronté à une vague croissante d'attaques terroristes antigouvernementales. Ces attaques ont coûté la vie à des centaines de policiers et de soldats, conduisant M. Sissi à déclarer une "guerre contre le terrorisme".

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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