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Les compagnies pétrolières chinoises investissent en Algérie en dépit de la crise

Xinhua | 26.11.2016 10h15

Les compagnies chinoises spécialisées dans le domaines des hydrocarbures continuent d'investir en Algérie et ce malgré la crise qui frappe de plein fouet le secteur pétrolier et gazier à travers le monde.

Participant à la 6e édition du Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers et gaziers qui s'est achevée le 19 novembre à Hassi Messaoud, une ville pétrolière, relevant de la province de Ouargla et située à 800 km au sud-est d'Alger, le vice-manager commercial et services de la filiale algérienne du groupe privé chinois Kerui, Azedine Tenbouketi, a dans une déclaration à Xinhua, affirmé qu'"en dépit du recul de l'activité pétrolière et gazière, notre compagnie continue à travailler et notre présence dans ce salon est une preuve de notre volonté à arracher de nouveaux contrats en Algérie".

Présent en Algérie depuis 2011, soit trois ans avant le début de la chute des prix du pétrole, Kerui Group est, selon notre interlocuteur, lié par des contrats avec l'Entreprise nationale des Travaux aux Puits (ENTP, filiale de Sonatrach) pour laquelle elle fournit des appareils de forage en plus de sa présence à Arzew (port et zone d'activité pétroliers à

l'ouest d' Alger), où elle fait fonctionner une unité d'azote toujours pour le compte de Sonatrach.

Outre le forage et les services aux puits, les raffineries semblent être le credo des compagnies chinoises activant en Algérie.

Et pour cause, Sonatrach et CPECC, filiale de la CNPC, avaient signé le 6 novembre à Alger un contrat portant sur la réhabilitation de la raffinerie d'Alger.

D'un montant total de 45,5 milliards de dinars (414 millions de dollars), le contrat prévoit le commencement des travaux décembre prochain, pour une durée de 21 mois.

Ce jour là, le ministre algérien de l'Energie Noureddine Boutarfa, présent à la cérémonie de signature du contrat en compagnie de l'ambassadeur de Chine en Algérie Yang Guangyu, n'a pas manqué de témoigner de sa "confiance" pour le savoir-faire chinois en la matière et de la CPECC en particulier, pour aider le pays à en finir avec les importations de carburants d'ici à 2020.

Prenant la parole, le diplomate chinois avait promis de suivre lui-même l'avancement des travaux de la raffinerie, tout en soulignant que la partie aval de l'industrie pétrolière jouit de bonnes perspectives et que "les entreprises chinoises sont disposées à apporter le financement et la technologie nécessaires à ces projets".

A un moment où les projets d'investissements dans le domaine des hydrocarbures ont connu une nette stagnation et des appels d'offre internationaux ont été lancés par Sonatrach avant d'être retirés, les sociétés chinoises, Sinopec en tête continuaient à gagner des contrats dans ce pays d'Afrique du Nord, dont les hydrocarbures représentent 93% des explorations, et ce grâce à "leurs compétitivités", avait relevé le PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi.

Depuis quelques années, la production algérienne d'hydrocarbures décline, notamment dans le secteur du pétrole, et les investissements dans ce domaine ont été revus à la baisse en raison de la chute des prix du pétrole et de l'épuisement des réserves.

Cependant, Sonatrach avait annoncé un retour progressif de la production et la reprise des investissements à compter de 2016.

Lors d'une réunion présidée par le chef de l'Etat algérien Abdelaziz Bouteflika le 4 octobre à Alger, le Conseil des ministres a adopté un décret présidentiel autorisant Sonatrach à accélérer la recherche dans six périmètres situés dans les départements de Ouargla (sud), Djelfa, Laghouat (centre-ouest) et Tébessa (est), dans l'espoir d'accélérer la découverte de gisements d'hydrocarbures. Pour ces projets et d'autres, les hauts responsables algériens invitent les entreprises chinoises intéressées à se manifester.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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