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Urbanisme : EAMAU symbole de l'intégration africaine et du brassage socio-culturel

Xinhua | 26.11.2016 10h20

L'Ecole Africaine des Métiers de l'Architecture et de l'Urbanisme (EAMAU), créée en 1975 à Kigali est un symbole de l'intégration africaine et du brassage socio-culturel, a déclaré vendredi le Premier ministre togolais, Sélom Klassou, au siège de l'école à Lomé.

"En effet, ce sont les représentants de quatorze Etats membres qui siègent au conseil d'administration de l'EAMAU qui sont ici réunis. Le plus spectaculaire est que l'EAMAU est devenue un véritable pont de solidarité géographique, humaine, culturelle et d'expertise établi entre les zones UEMOA et CEMAC, c'est-à-dire entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Centrale", a rappelé le PM à l'ouverture des travaux de la 35e session ordinaire du Conseil d'Administration de l'Ecole.

"Il s'agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Centrafrique, de la Côte d'Ivoire, du Congo, du Gabon, de la Guinée Bissau, de la Guinée Equatoriale, du Niger, du Mali, du Sénégal, du Tchad et bien sûr du Togo, formant un ensemble qui, d'une manière cumulative, couvre une superficie totale de 6.529.744 km² et où vivent aujourd'hui environ 124 millions d'âmes", a poursuivi M. Klassou.

S'agissant des attributions de l'institution, le PM a indiqué que deux objectifs essentiels et stratégiques sont assignés à l'EAMAU. D'une part, "être la grande école de la ville africaine d'aujourd'hui et du futur..." et, d'autre part, "constituer un pôle international de compétences et d'expertises dans les réalisations architecturales et urbanistiques".

Le PM a convié les dirigeants africains à s'interroger sur la problématique de la ville car "la moitié de l'humanité soit 3,5 milliards de personnes vit aujourd'hui dans les villes et en 2030, environ 60% de la population mondiale vivra en zone urbaine et surtout que 95% de la croissance de la population urbaine dans le monde sera le fait des pays en développement y compris l'Afrique".

"De surcroit, l'urbanisation rapide non maitrisée telle que observée dans les pays africains, exerce une pression sur la flore, la faune, les réserves d'eau douce, les systèmes d'approvisionnement en eau et d'évacuation des déchets, le cadre de vie et la santé publique", a-t-il confié.

Il a estimé que pour toutes ces raisons, l'EAMAU doit inscrire plus que jamais sa réflexion et ses recherches dans la problématique du développement durable en faisant particulièrement sien l'objectif 11 des ODD tels que adoptés en septembre 2015 à New York par l'Organisation des Nations Unies et qui stipule que "faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables".

M. Klassou a souligné qu'il est impérieux que les architectes, urbanistes et gestionnaires urbains, accompagnent davantage les efforts des gouvernements africains, des collectivités locales, des promoteurs privés en immobiliers, des particuliers de sorte que, "l'avenir que nous voulons pour notre continent soit celui des villes qui promeuvent nos patrimoines tout en offrant à tous et à toutes de grandes possibilités, grâce à un accès facile au logement décent, aux services de base, à l'énergie, aux transports".

"Au regard des nombreux intrants nécessaires à la promotion et à l'aménagement de la ville d'aujourd'hui et du futur, on est en droit de dire que la ville constitue un secteur à fort potentiel de croissance", a conclu le PM.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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