Les chefs traditionnels du Soudan du Sud exigent un rôle dans la résolution du conflit

Les chefs traditionnels du Soudan du Sud ont réclamé jeudi un rôle plus grand dans les efforts de paix et de réconciliation pour mettre fin à plus de deux années de conflit dans ce pays.

Dans un communiqué commun publié à Juba, capitale du pays, les chefs traditionnels se sont accordés pour favoriser l'unité et mettre fin aux conflits ethniques en cours.

"Nous nous engageons à promouvoir la paix et l'unité et à stimuler la coexistence entre les communautés. Nous nous engageons à éviter de contribuer au tribalisme, au népotisme et à la corruption, ou de les soutenir", indique ce communiqué.

L'ONU a mis en garde que ce pays ravagé par la guerre risquait de sombrer dans un génocide en raison de l'intensification des assassinats ciblés selon les critères ethniques dans des régions comme Yei, au sud-ouest de Juba, la capitale du pays.

"Nous nous engageons à interagir au niveau de la base et à organiser des réunions mensuelles dans les églises et les marchés sur le risque des armes clandestines et la nécessité du désarmement, de la paix et de la réconciliation", ajoute ce communiqué.

Le Soudan du Sud est plongé dans la guerre civile depuis décembre 2013, quand le président Salva Kiir a limogé son vice-président Riek Machar. Des dizaines de milliers de personnes ont trouvé la mort depuis dans les combats entre factions rivales.

L'accord de paix signé l'année dernière pour mettre fin à la guerre était largement destiné aux élites politiques, négligeant par conséquent les dirigeants traditionnels, et il a échoué à contenir la reprise des combats en juillet.

Les chefs traditionnels ont appelé les médiateurs et observateurs de la paix, ainsi que le gouvernement d'union de transition formé en avril, à prendre en compte leur opinion et leur rôle pour la recherche de la paix dans ce pays ravagé par la guerre.

"Nous appelons le gouvernement d'union de transition, les médiateurs de paix et les observateurs à impliquer les dirigeants traditionnels dans le processus de paix et la mise en œuvre de l'accord de paix", indique ce communiqué.