Dernière mise à jour à 09h08 le 19/01
Le parlement nigérian a déclaré mercredi qu'il allait enquêter sur le bombardement d'un camp de réfugiés dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du pays, par un avion de combat militaire, pour évaluer si la frappe aérienne respectait strictement les règles du droit aérien du droit humanitaire international.
Au moins 52 personnes sont mortes et 120 ont été blessées dans le bombardement mardi, reconnu par l'armée nigériane comme étant "une erreur opérationnelle".
Le parlement a fait savoir que bien qu'il ait noté l'explication préliminaire apportée par les forces armées nigérianes que l'incident n'était pas un acte hostile délibéré contre une population civile qu'elles avaient pour mission de protéger, une enquête doit être menée dans l'esprit de l'intérêt national.
La législature envisage par ailleurs d'engager une procédure pour évaluer le niveau d'assistance d'urgence dont ont besoin les survivants et le niveau de services de santé apporté aux victimes, selon Muhammed Zoro, député national.
Le président nigérian Muhammadu Buhari s'est dit mardi très attristé par cet incident, indiquant que l'armée entamait la phase finale de l'élimination des terroristes de Boko Haram dans la région nord-ouest du pays quand le bombardement accidentel s'est produit.
Des renseignements avaient montré que les terroristes de Boko Haram se regroupaient à Rann, zone dans laquelle se trouve le camp des personnes déplacées internes (PDI), a informé l'armée nigériane.
L'armée nigériane intensifie actuellement les patrouilles aériennes et terrestres dans le nord-est du pays, étendant son offensive autour de la région de la Ceinture Verte, près du Niger et du Tchad.