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Crise gambienne : Les troupes de la CEDEAO vont entrer en action à minuit

Xinhua | 19.01.2017 08h54

Les troupes de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) vont entrer en action pour déloger le président gambien Yahya Jammeh à minuit, en cas d'échecs des pourparlers politiques, a annoncé son chef d'état-major, l'officier nigérien le colonel-major Saïdou Maïga Morro.

"D'ici minuit, si aucune solution politique n'est trouvée, nous passerons à l'attaque parce qu'à minuit le mandat de l'autre se termine et le mandat du nouveau commence"',a-t-il dit dans un entretien téléphonique avec la RFM (privée).

Selon le chef d'état-major des forces en attente de la CEDEAO, les troupes des pays de la CEDEAO sont prêts à intervenir pour déloger le président Jammeh.

"A partir de la planification déjà faite, nous savons ce que nous devons faire. Avec les forces que nous avons, nous avons les moyens d'accomplir la mission que nos supérieurs nous ont confiée", a expliqué l'officier nigérien.

Le colonel-major Saïdou Maïga Morro a indiqué que les forces concernées sont principalement celles du Nigéria, du Sénégal, du Togo, du Ghana et du Mali.

"Nous avons pris toutes les dispositions pour qu'il n'y ait pas de dégâts collatéraux", a-t-il précisé.

Selon plusieurs sources contactées par Xinhua, les forces sénégalaises sont positionnées le long de la frontière avec la Gambie pour intervenir.

La CEDEAO tente depuis quelques semaines de convaincre le président Jammeh de céder le pouvoir à l'opposant Adama Barrow, que le Sénégal accueille depuis samedi à la demande de l'organisation sous-régionale.

Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans, conteste les résultats de la présidentielle gambienne du 1er décembre dernier, au lendemain de laquelle il avait pourtant reconnu sa défaite et félicité son adversaire Adama Barrow, le candidat de l'opposition, pour sa victoire, plongeant son pays dans une grave crise postélectorale.

M. Jammeh qui a déposé un recours, exige la tenue d'une nouvelle élection. Or, le président de la Cour suprême gambienne s'est récusé lundi de l'examen du recours porté devant cette juridiction par le président sortant contre l'investiture de son successeur.

Le week-end dernier, les chefs militaires de la CEDEAO s'étaient rencontrés pour discuter d'un plan de déploiement d'une force militaire en Gambie, le Sénégal devant éventuellement diriger une éventuelle offensive armée sous-régionale dans ce pays voisin.

La Gambie constitue une enclave au sein du Sénégal, son territoire s'étant constitué à partir des deux rives du fleuve du même nom.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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