Dernière mise à jour à 14h09 le 22/01
Le chef de l'Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a estimé que l'accord de sortie de crise en Gambie, au terme duquel Yahya Jammeh doit quitter le pouvoir, était "une victoire de ceux qui militent en faveur d'une solution pacifique sur ceux qui prônent la violence et la guerre".
Selon lui, l'accord obtenu en Gambie prévoit "le départ de Yahya Jammeh de Gambie pour un pays africain avec toutes les garanties pour sa famille, ses proches et lui-même. Il peut retourner dans son pays quand il veut et comme il veut". Le président mauritanien a fait cette déclaration samedi matin à son retour de Gambie, où il a conjointement conduit une médiation avec le président guinéen Alpha Condé.
"Notre région jouit d'une importance capitale et il est de notre responsabilité de l'épargner des risques et d'éviter qu'elle ne s'ajoute aux huit zones en conflit dans le continent africain", a-t-il ajouté. "Ce qui se passe dans ces foyers de tension allait se produire en Gambie si cet accord n'avait pas été réalisé", a averti le président mauritanien.
"La sagesse et les sacrifices de l'ancien président gambien et les efforts de la médiation conjointe ont conduit à cet accord historique qui marque la victoire de la paix, du développement et de la stabilité, non seulement en Gambie et ses frontières, mais pour la zone tout entière", a-t-il conclu.
Celui-ci avait quitté vendredi Nouakchott, en compagnie du président guinéen Alpha Condé, pour mener une médiation conjointe en vue d'une sortie de crise, avant l'expiration de l'ultimatum donné par la CEDEAO, dont les troupes étaient déjà sur le territoire gambien pour déloger le président sortant Yahya Jammeh. Ce dernier a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi qu'il quittait le pouvoir pour éviter une effusion de sang.