Dernière mise à jour à 10h33 le 25/02
Le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé le mandat du Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS) jusqu'à 2018, selon un communiqué publié ce vendredi pour le BINUGBIS à Bissau.
Le nouveau mandat commence le 1er mars 2017 et s'achèvera le 28 février 2018, a précisé le communiqué.
Dans ce texte, le Conseil de sécurité a exhorté les acteurs politiques bissau-guinéens à respecter et à se conformer strictement à l'accord de Conakry.
Cet accord signé en octobre sous l'égide de la CEDEAO et du président guinéen Alpha Condé, entre les dirigeants politiques, la société civile et les chefs religieux bissau-guinéens, recommande la nomination d'un Premier ministre de consensus et la formation d'un gouvernement inclusif.
L'ONU a également souligné la nécessité d'un dialogue inclusif pour consolider la paix et la stabilité et a appelé les autorités nationales à accélérer la révision de la Constitution de la Guinée-Bissau.
Pour le Conseil, l'accord de Conakry est le seul moyen pour une résolution pacifique de la crise politique qui dure depuis plus de 18 mois en Guinée-Bissau.
Le Conseil de sécurité encourage le BINUGBIS à soutenir les autorités nationales afin d'accélérer et de finaliser la révision de la Constitution de la Guinée-Bissau.
Cette constitution institue un régime semi-présidentiel dans lequel le Premier ministre doit être désigné par le parti vainqueur des législatives.
La crise bissau-guinéenne est survenue à la suite du limogeage du Premier ministre Domingos Simoes Pereira, leader du PAIGC (parti majoritaire), par le président Jose Mario Vaz. Depuis lors, aucun des quatre PM nommés par le chef de l'Etat, sans l'aval du PAIGC, n'a pu faire adopter son programme de gouvernement par l'Assemblée nationale.