Dernière mise à jour à 17h25 le 13/05
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a recommandé au président bissau-guinéen José Mário Vaz la nomination d'un Premier ministre en vertu des dispositions de l'Accord de Conakry, a-t-on appris vendredi à Bissau de source officielle.
L'information est contenue dans une déclaration du Conseil de sécurité, publiée ce vendredi à la presse par sa représentation à Bissau.
Dans ce document, les membres du conseil demandent qu'un nouveau chef de gouvernement soit nommé avant le 25 mai prochain, date fixée par la mission de haut niveau de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), à l'issue d'une visite en Guinée-Bissau.
L'accord de Conakry, signé en octobre sous la supervision de la CEDEOA, en vue de sortir la Guinée-Bissau de près de deux ans de crise et d'impasse politiques, prévoit la nomination d'un Premier ministre de consensus et la formation d'un gouvernement incluant les partis représentés au parlement.
Dans leur déclaration, les membres du Conseil de sécurité "ont exprimé leur profonde préoccupation face à la crise politique et institutionnelle prolongée en Guinée-Bissau, en raison de l'incapacité des acteurs politiques à parvenir à une solution durable et consensuelle, ce qui conduit à l'impasse actuelle".
Selon le document, le Conseil a appelé les Bissau-Guinéens à s'abstenir d'actions qui pourraient accroître la tension et inciter à la violence.
Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé que la mise en œuvre de l'accord peut être un moyen de rétablir la confiance des partenaires et pour permettre à la communauté internationale d'honorer les engagements financiers pris à la Conférence de bailleurs de fonds de Bruxelles en mars 2015, selon le document.
Ils ont salué les forces de défense et de sécurité pour leur non-ingérence dans la situation politique en Guinée-Bissau et les ont exhortés à maintenir la même posture.
Ils ont engalement exprimé une profonde inquiétude sur les défis posés par la criminalité internationale organisée et d'autres menaces majeures, y compris le trafic de drogue dans le pays, ainsi que l'extrémisme violent qui peut conduire à des menaces terroristes.