La police kenyane enquête sur quatre Burundais soupçonnés d'affiliation à Al-Shebab

Les autorités kenyanes ont fait savoir mardi qu'elles interrogeraient quatre Burundais arrêtés dans le comté d'Isiolo dans le nord-est du Kenya alors qu'ils étaient en route pour rejoindre le groupe terroriste Al-Shebab en Somalie.

Le commissaire du comté d'Isiolo, George Natembeya, a rapporté que les suspects avaient voyagé de Bujumbura à Nairobi en tant que touristes comme première étape d'un trajet qui devait les amener dans le comté de Mandera dans le nord-est du Kenya, puis de l'autre côté de la frontière en Somalie.

"La police a arrêté quatre Burundais à un barrage routier mardi tôt et après avoir été interrogés, ils ont déclaré qu'ils se rendaient en Somalie pour rejoindre le groupe terroriste Al-Shebab", a indiqué M. Natembeya.

Les suspects sont actuellement interrogés par l'Unité de police antiterrorisme (ATPU) et ils doivent être jugés par un tribunal une fois les investigations achevées.

Les investigateurs de la police ont précisé que certains des Burundais avaient avoué avoir prévu de rejoindre le groupe terroriste affilié à Al-Qaïda.

La brigade antiterrorisme a récemment dévoilé un groupe de recruteurs extrémistes en ligne qui ciblaient des étudiants universitaires pour leur faire rejoindre des groupes armés extrémistes en Somalie, en Libye et au Moyen-Orient.

Les recruteurs attirent ces jeunes gens avec la promesse d'emplois bien rémunérés dans des pays étrangers, au lieu de quoi les jeunes sans défense se trouvent recrutés de force dans ces groupes extrémistes", rapporte la police.

Selon les experts de sécurité, le Kenya est une cible privilégiée des activités terroristes depuis 1998, et cette menace a évolué avec des infiltrations de groupes radicaux de la Corne de l'Afrique pour blesser et tuer des civils innocents au Kenya.

Cette arrestation de mardi survient après l'arrestation en juin dans le comté d'Isiolo de cinq personnes qui étaient en route pour rejoindre le groupe terroriste Al-Shebab en Somalie.

Les suspects étaient divisés en deux groupes au moment de leur arrestation par les détectives de l'ATPU, et tous étaient des jeunes gens de moins de 20 ans provenant des zones de Tulluroba et de Chechelesi.

Le comté d'Isiolo, en périphérie de l'Éthiopie, bénéficie d'une paix relative même si plusieurs civils et policiers ont été tués, en particulier dans les comtés de Garissa, de Wajir et de Mandera dans le nord du pays, près de la frontière avec la Somalie.