Dernière mise à jour à 08h47 le 16/11
Un calme relatif s'est de nouveau installé à Juba, capitale du Soudan du Sud, suite à une semaine d'impasse militaire entre les soldats et les garde du corps de l'ancien chef de l'armée, Paul Malong.
L'impasse a commencé quand les garde du corps de l'ancien chef de l'armée, renvoyé en mai et assigné à résidence, ont refusé d'être désarmés.
Mais au retrait des troupes et des véhicules blindés qui entouraient le domicile de M. Malong, la situation est revenue à la normale dans la capitale et les affaires ont repris.
Ce conflit entre les soldats de l'Armée de libération du peuple soudanais (SPLA) et les garde du corps de M. Malong a fait craindre la reprise des violences dans le pays est-africain.
Le porte-parole de la présidence, Ateny Wek Ateny, a déclaré mercredi à Xinhua que le différend a été résolu et que l'ancien chef de l'armée n'était désormais plus assigné à résidence et pouvait de nouveau voyager.
"L'ancien chef de l'armée est libre de voyager et d'aller se faire soigner dans le pays de son choix. Ce qui le retarde, c'est la délivrance de son passeport. Son passeport actuel l'identifie toujours comme étant le chef de l'armée et cela doit être modifié", a poursuivi M. Ateny.
Avant sa destitution par le président Salva Kiir en mai, M. Malong était considéré par beaucoup comme le plus proche allié de M. Kiir, car il avait mobilisé une milice ethnique pour se battre pour l'administration Kiir.
Les groupes des droits de l'homme ont accusé à plusieurs occasions M. Malong et sa milice d'avoir commis des atrocités contre les civils dans le pays, accusations qu'il nie.
L'ancien chef de l'armée et deux autres officiels du gouvernement sud-soudanais ont été sanctionnés par les Etats-Unis en septembre et par le Canada en début de mois pour obstruction aux efforts de paix.
Le pays est-africain est plongé dans un conflit qui dure depuis près de quatre ans et qui crée une des pires crises de réfugiés du monde.
Un accord de paix signé en août 2016 entre les dirigeants rivaux sous l'égide des Nations unies a conduit à la mise en place d'un gouvernement d'unité transitionnel, qui a été mis à mal par la reprise des combats en juillet 2016.
L'ONU estime qu'environ 4 millions de Sud-Soudanais sont déplacés internes et externes.