Dernière mise à jour à 08h44 le 21/11
L'armée du Zimbabwe s'est déclarée lundi encouragée par l'ouverture des pourparlers entre le président Robert Mugabe et l'ancien vice-président Emmerson Mnangagwa, limogé il y a deux semaines.
Le chef de l'armée, Constantino Chiwenga, a déclaré lors d'une conférence de presse que M. Mnangagwa, actuellement en exil volontaire, devrait bientôt rentrer au pays.
"Par la suite, la nation sera informée de l'issue des pourparlers entre les deux", a déclaré M. Chiwenga.
Il a déclaré qu'entre-temps, M. Mugabe, qui avait été démis de ses fonctions de chef du parti au pouvoir dimanche, a entamé des démarches en vue d'une solution définitive et d'une feuille de route pour le pays.
"Dans ce cas, les Forces de défense et de sécurité du Zimbabwe exhortent les Zimbabwéens à rester calmes et patients, en observant et en respectant pleinement les lois du pays", a déclaré M. Chiwenga.
Il a déclaré que les réunions des militaires putschistes avec le président Mugabe s'étaient déroulées dans une atmosphère de respect mutuel avec plusieurs garanties.
"Nous sommes confiants de sortir notre pays bien-aimé de sa situation actuelle et de nous engager sur la trajectoire de développement souhaitée", a-t-il déclaré.
M. Chiwenga a exhorté les Zimbabwéens à s'abstenir de toute action ou activité qui menace la paix, la vie et la propriété.
Une réunion du comité central du parti au pouvoir, ZANU-PF, dimanche à Harare, a destitué M. Mugabe de la direction du parti et l'a remplacé par M. Mnangagwa.
Le parti a également décidé de présenter une motion de destitution à l'encontre du président Mugabe, mradi à la réouverture de la séance parlementaire. Le secrétaire en chef du président Mugabe a annoncé lundi que M. Mugabe présiderait une réunion du cabinet à la State House mardi.
Dans son discours télévisé à la nation dimanche soir, M. Mugabe a déclaré qu'il présiderait le congrès du parti ZANU-PF le mois prochain pour répondre une fois pour toutes aux défis qui affligent le parti au pouvoir.