Dernière mise à jour à 08h44 le 21/11
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a publié lundi un bilan de 56 personnes tuées dans des manifestations qui ont eu lieu depuis le mois d'avril dernier jusqu'en octobre 2017, à travers la République démocratique du Congo (RDC).
Selon ce rapport réalisé par 200 observateurs déployés sur le terrain par la CENCO, 52 personnes parmi les 56 seraient tuées par balles par les forces de l'ordre, une personne par le gaz lacrymogène et trois policiers tués par des manifestants.
Dans le même rapport, les évêques parlent aussi d'au moins 105 blessés, dont 87 par balles, environ 355 cas d'arrestations de manifestants par la police, les forces armées et les services spécialisés de l'Etat, mais aussi l'incendie de deux bureaux et quatre jeeps de la police, et d'un magasin par les manifestants.
Ce rapport pointe du doigt la police qui serait responsable d'au moins 98,67% de cas de violation des droits humains, alors que les manifestants sont responsables des actes de vandalisme pour 1,33% des cas.
Le gouvernement, ni le commissariat général de la police congolaise, n'a commenté ce rapport des évêques catholiques.
La CENCO avait initié l'année dernière sur la demande du président de la République Joseph Kabila, une médiation avec les acteurs de la classe politique congolaise pour trouver une solution pacifique autour de l'organisation des élections dans le pays.
La médiation a abouti à la signature de l'accord de la Saint-Sylvestre dans la nuit du 30 décembre 2016, mais dont l'application divise profondément la classe politique du pays.