L'Ouganda menace d'appliquer le droit de poursuite si les rebelles des ADF attaquaient le pays

L'armée ougandaise a menacé mardi de lancer des poursuites contre les rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF), qui causent le chaos actuellement en République Démocratique du Congo (RDC), si ces derniers attaquaient le pays.

Le brigadier Richard Karemire, porte-parole de l'armée ougandaise, a déclaré à Xinhua dans une interview que l'armée est prête à répondre et à exercer son droit de poursuite en cas d'attaque des ADF sur le territoire du pays est-africain.

Ces commentaires font suite à l'attaque lancée la semaine dernière par le groupe rebelle contre des soldats de maintien de la paix de l'ONU dans la province du Nord Kivu, à l'est de la RDC, qui a tué 15 casques bleus tanzaniens, 5 soldats de la RDC et fait 53 blessés.

"Les ADF sont une menace pour la paix et la sécurité dans la région. Si ces terroristes attaquaient l'Ouganda, nous n'hésiterions pas à exercer notre droit de poursuite", a fait savoir le brigadier Karemire.

Ce dernier a appelé à la concrétisation d'un centre militaire régional dans le district occidental de Kasese afin d'intensifier la lutte contre les ADF, accusés de meurtres et de massacres de soldats et de civils, de viols et d'enlèvements depuis trois mois dans l'est de la RDC.

"Il est grand temps que les parties au mécanisme de suivi sous la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (ICGLR) honorent leurs engagements pour rendre le Centre de Kasese opérationnel", a insisté le brigadier Karemire.

Le Centre militaire régional conjoint de l'ICGLR, a été établi en 2016 pour surveiller et rassembler des renseignements sur les activités rebelles et les partager avec les Etats-membres.

L'ICGLR, organisme intergouvernemental régional comprend 12 pays : l'Ouganda, l'Angola, le Burundi, la République Centrafricaine, la RDC, le Congo, le Rwanda, le Soudan, le Kenya, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la Zambie.